Le Dossier
Produits toxiques
Surveiller, évaluer et agir
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Observer dans la durée des indicateurs biologiques, reflets de leur milieu, s’avère particulièrement pertinent pour surveiller et détecter des contaminations chimiques, chroniques ou accidentelles. Illustration avec les lichens et les mollusques, respectivement témoins de la qualité chimique de l’air et des eaux marines.
Sans frontière physique, les eaux marines doivent être surveillées de façon coordonnée entre les pays. C’est le but des conventions internationales de protection des mers et océans, telle que la convention Ospar dédiée à l’Atlantique nord-est. En France, les suivis relatifs à Ospar sont intégrés aux programmes de surveillance nationaux du milieu marin : un exemple de mutualisation des indicateurs qui permet d’optimiser l’évaluation de l'état du milieu.
Pour optimiser la surveillance du milieu marin, les oiseaux rejoignent les indicateurs biologiques déjà utilisés. Un réseau de surveillance dédié se met ainsi en place à l’échelle nationale, avec l’aide des gestionnaires et opérateurs de terrain.
En France, les milieux aquatiques sont surveillés, notamment sur le plan chimique, depuis les années soixante-dix. L’adoption de la Directive-cadre sur l’eau (DCE) par l’Europe en 2000 a marqué un tournant et conduit à la mise en place d’un dispositif de surveillance unique en son genre. Explications de Pierre-François Staub, chargé de mission Pollutions des écosystèmes et métrologie à l’OFB.
En France, les intoxications des animaux sauvages font l’objet d’un suivi coordonné sur le plan national. C’est le rôle du réseau Sagir qui s’appuie sur de multiples collaborateurs pour diagnostiquer et expertiser ces évènements.
Incriminer les substances responsables d’une contamination n’est pas chose simple. Une rivière peut en effet contenir des milliers de molécules chimiques, d’origines diverses. En mobilisant des méthodes d’analyses innovantes, comme celle mise en œuvre ici pour élucider le cas de goujons atypiques d’une rivière du Puy-de-Dôme, il devient possible de remonter la piste des polluants en cause. Pour in fine instaurer des mesures de gestion efficaces.
En dépit de cadres juridiques internationaux qui recommandent la restriction de l’utilisation du plomb de chasse et de son interdiction dans les zones humides depuis 2006, les pratiques peinent à changer en France. Pourtant, les effets néfastes du plomb sur lesoiseaux et autres espèces sont, quant à eux, une réalité avérée.
Les rapaces figurent parmi les espèces les plus affectées par les intoxications. Sur la base d’un suivi de 30 ans, la LPO et ses partenaires ont mené une étude pour éclairer la situation de ces espèces emblématiques. Résultats et mise en perspective par Pascal Orabi de la LPO et Florence Roque du Centre national d’informations toxicologiques vétérinaires.
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Ouvrages techniques par essence, les bassins d’orage deviennent des milieux alternatifs pour de nombreuses espèces animales et végétales. Une nouvelle fonction, pour ces réceptacles de pollution, qui pose questions...
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