Avant même la Révision générale des politiques publiques, nous avons pris conscience de la nécessité de prendre en compte les risques psychosociaux. Depuis plusieurs années, nous avons mis en place un réseau de veille constitué par des agents chargés de la mise en œuvre en matière de santé et de sécurité. Il permet de prendre en compte les réalités du terrain. Un numéro vert est également en place, accessible à tout agent qui rencontre des difficultés et qui souhaite en parler hors de la voie hiérarchique. Par ailleurs, le bilan social annuel donne des informations sur les accidents du travail, les maladies professionnelles, leur fréquence, le taux de gravité, la pénibilité, l’absentéisme, les outrages, les menaces, violences et voies de fait, autant d’indicateurs qui permettent de définir une politique de prévention. Les missions de terrain sont quelquefois dangereuses notamment celles de police. La prévention concerne, bien évidemment, les ingénieurs, les administratifs et les ouvriers qui peuvent paraître moins exposés mais qui, eux aussi, sont concernés par ces risques. En effet, la charge de travail, les nouveaux outils qu’il faut s’approprier et les diminutions d’effectifs nous obligent à repenser notre manière de travailler. Pour aider nos agents dans cet environnement changeant et complexe, la direction des ressources humaines s’est modernisée, nous avons recruté une agente chargée d’animer une cellule de gestion prévisionnelle des ressources humaines et une conseillère « formation - mobilité - carrière ». Par ailleurs notre division « actions sociales » suit avec vigilance les dossiers sociaux au quotidien. Après un tour de France des régions et des directions, elle proposera un programme de formation permettant en particulier de sensibiliser les encadrants aux risques psychosociaux. Ce programme de formation concernera chaque directeur jusqu’au chef de brigade. La direction générale de l’ONCFS a également accueilli un séminaire « Mieux-être au travail » destiné aux différents cadres. Pour les organisateurs, c’est la première étape d’une démarche destinée à sensibiliser l’ensemble des acteurs à la prévention des risques psychosociaux. S’il s’agit d’aider nos agents pour un mieux-être au travail, il importe également d’informer de manière argumentée notre tutelle et notre conseil d’administration lorsqu’il s’agit d’arbitrer quant à la répartition des moyens.