Etre prêt pour appeler au secours

 

Espaces naturels n°3 - juillet 2003

Le Dossier

David RIVAT
ONF Lorraine

Quand l’accident survient, il faut être capable d’appeler au secours. Comment faire? Qui appeler? Que dire? En Lorraine, les agents de l’Office national des forêts ont soigneusement préparé cette procédure qui fait partie intégrante de la sécurité.

Les personnels ont pour consigne d’appeler le 112. Ce numéro d’urgence européen a été retenu car il bénéficie d’une priorité d’appel, quel que soit l’opérateur téléphonique. Par ailleurs, il est unique et universel, il permet donc de joindre les services de secours des autres pays limitrophes.
Appeler certes mais pour quoi dire? Tous les secouristes vous le diront: un témoin d’accident est sous l’effet d’un choc psychologique. Dès lors, ses facultés pour décrire précisément les faits peuvent constituer un exercice délicat… d’autant plus que dans le cas précis du milieu forestier, on se trouve fréquemment isolé. Ainsi, pour optimiser la transmission d’informations les ouvriers lorrains partent travailler avec, en poche, un message réflexe déjà rédigé. Il permet en quelques phrases simples de localiser l’accident, de décrire sommairement les blessures et le lieu où se trouve l’accidenté, sans rien oublier pour faciliter l’organisation des secours.
Reste alors la question de guider efficacement les secours. En milieu forestier, la seule solution vraiment fiable est de se porter à la rencontre des secours. En effet, l’isolement et la méconnaissance de tous les chemins d’accès peuvent augmenter considérablement les délais d’intervention. L’Onf a donc défini, en collaboration avec les sapeurs pompiers, pour chaque forêt lorraine, un point de rencontre avec les secours. Choisis par les agents et les ouvriers et validé par le Sdis, ces points ont été insérés dans la base de données des centres de traitement de l’alerte (CTA) des Sdis: ainsi, ils peuvent très facilement devenir pérennes non seulement pour les travailleurs forestiers, mais aussi à terme, pour les promeneurs, les chasseurs…
Il y a là, certainement, quelques idées à glaner.