Les mœurs de la cistude
Ainsi donc, le programme de recherche mené en Rhône-Alpes sur la cistude d’Europe aura duré cinq ans. Son but ? Appréhender les éléments nécessaires à la prise en compte de l’espèce dans la gestion des zones humides. Pour y parvenir, il aura fallu multiplier les approches complémentaires : protocole/capture, marquage/recapture, suivi par télémétrie, cartographie… Une investigation in-situ a été doublée d’observations ex-situ, notamment sur des bassins expérimentaux.
Espaces naturels n°9 - janvier 2005
Danger pour les oiseaux
Gypaète barbu, aigle royal, grand duc d’Europe, perdrix bartavelle, tétras-lyre, lagopède… Les rapaces et galliformes survolent les montagnes, hantent nos paysages et… se tuent ou se blessent à cause des infrastructures implantées pour la pratique du ski alpin. De nombreux câbles aériens (remontées mécaniques, lignes électriques, câbles de transports d’explosifs) provoquent une mortalité importante chez les oiseaux de grande taille.
Espaces naturels n°9 - janvier 2005
Visualiser les remontées mécaniques
Le système de flotteurs est-il efficace ?
Des flotteurs ovoïdes rouges sont installés depuis 1996 dans différentes stations de ski du Val d’Arly (Savoie). Un seul cas de mortalité est survenu après la pose de ce système. Il s’agit d’un contexte particulier puisque le câble meurtrier était le câble de retour du téléski. Ne suivant pas le relief, il était implanté très haut et présentait une très forte amplitude verticale. La solution a été de tendre une cordeline parallèle à ce câble de retour, et d’y installer des flotteurs. Aucun cas de mortalité n’a été inventorié depuis.
Espaces naturels n°9 - janvier 2005
La longue démarche du gestionnaire qui décide de ne rien faire
Ne pas agir ! Laisser faire la nature… Les moins initiés de nos lecteurs pourraient se leurrer et imaginer un instant que la non-intervention est synonyme de laisser-aller, aussi, dès le préalable, il faut les détromper : la non-intervention résulte d’une démarche longue et complexe. Elle repose sur le recueil scientifique de données et découle d’un choix de gestion raisonnée. Tout l’inverse du laisser-aller qui procède d’absence d’objectifs et de programme d’actions ou résulte d’un manque de moyens ou de connaissances. La non-intervention est donc un choix de gestion à réfléchir.
Espaces naturels n°4 - octobre 2003
La nature est faite comme ça
Devant l’augmentation de la population des fous de bassan au détriment des macareux, vous décidez, sciemment, de laisser faire !
Effectivement. Notre décision repose sur une démarche scientifique qui consiste à analyser la dynamique du système pour percevoir s’il existe des perturbations anormales. Ensuite, dans un troisième temps, nous apprécions si ces perturbations sont d’origine humaine, ce qui pourrait nous pousser à intervenir.
Espaces naturels n°4 - octobre 2003
Pelagos terre d’asile pour les baleines
Non, inutile de relire les vingt-deux articles de l’accord portant création en Méditerranée d’un sanctuaire pour les mammifères marins. Même en cherchant bien, vous n’y trouverez qu’une seule fois le verbe interdire. Par contre, vous y ferez moisson des verbes s’engager et se concerter.
Espaces naturels n°4 - octobre 2003