Le Dossier
Le pâturage
Les bons choix ...De nombreuses expériences témoignent de la faculté du pâturage extensif à maintenir la richesse spécifique du milieu, à limiter l’installation de semis de ligneux, à stopper leur développement et à faire régresser des peuplements déjà en place. Mais, si la possibilité de contrôler les espèces peu ou non appétées par le pâturage extensif est toujours un sujet d’actualité, l’utilisation de cet outil pour limiter la colonisation des ligneux ne se révèle pas toujours appropriée.
L’étude menée à Nohèdes et Jujols dévoile que les dynamiques pastorales et paysagères jouent un rôle important sur l’évolution des communautés d’oiseaux. Elle renforce la légitimité de l’élevage. Elle montre que dans le cadre d’une gestion des espèces, les oiseaux peuvent être utilisés comme bio-indicateurs des pratiques pastorales afin de hiérarchiser les actions prioritaires.
Le lézard ocellé et le râle des genêts ont des exigences écologiques, les vaches et les moutons domestiques aussi. Certes, en élevage, l’homme se charge de configurer les groupes sociaux. Il veille à la réussite des phases de reproduction, d’élevage des jeunes, et - souvent - de fin de vie. Dans les étables et bergeries, l’homme assure également les ressources alimentaires et les conditions sanitaires. Mais une fois conduits en plein air et sur milieux variés, les troupeaux recouvrent une plus grande liberté d’initiative, ils nous font alors comprendre que leur alimentation ne peut se résumer à une quantité de nourriture.
La gestion agropastorale est souvent un choix de gestion efficace pour la biodiversité des milieux ouverts. Déléguée à un éleveur, celle-ci doit être concertée et raisonnée. De cette manière, l’éleveur pourra intégrer les enjeux biologiques tandis que le gestionnaire s’imprégnera des enjeux technico-économiques de l’exploitation agricole concernée.
Depuis 1999, Espace naturel comtois (Conservatoire des espaces naturels de Franche-Comté) a mis en place un pâturage ovin afin de préserver et de gérer durablement 106 hectares de pelouses sèches et fruticées sur la commune de Champlitte en Haute-Saône. L’élevage en régie a été privilégié avec le souhait d’une viabilité économique sur le long terme. Cette option apporte la possibilité de suivre l’ensemble de la filière, de la naissance des agneaux jusqu’à la vente, et de soumettre le pâturage à un cahier des charges précis adapté aux pelouses sèches. Cependant, elle nécessite l’embauche d’un berger ainsi que des connaissances d’élevage et de conduite d’un troupeau.
La démarche sensibilise les différents acteurs à la restauration de tourbières à l’échelle départementale. Aujourd’hui, après deux ans, 166 zones humides pour un total de 447 hectares bénéficient de mesures de protection.
Les antiparasitaires, administrés au bétail avec différentes doses et formulations, se retrouvent en grande partie à l’état actif dans les déjections. On peut parfois constater une mortalité importante des insectes coprophages. Leur rôle est pourtant essentiel.