« Hackathon »
Mot-valise, contraction de « hack » et « marathon » ; c’est un événement qui réunit des développeurs informatiques (hackers) sur une durée de 48 heures ininterrompue (marathon), autour d’une thématique et d’un lot de données associé. En pleine expansion, ce type d’événement s’est développé selon deux philosophies : les « hackathons » issus de la communauté du libre ou de l’open source qui ont une finalité d’innovation dans un domaine de bien commun ou philanthropique - liberté des données, liberté de la presse, gestion d’un bien commun, etc. - et ceux qui sont motivés par des intérêts commerciaux ou des services publics pour créer une valeur ajoutée ou apporter un nouveau service.
Après l’Agence des aires marines protégées en 2016, l’Agence française pour la biodiversité prend le relai et participe au « Océan hackathon » 2017, organisé par le technopôle Brest Iroise. Les participants y portent et relèvent des « défis » autour des données marines mises en commun par les institutions scientifiques et techniques. Un jury, constitué d’acteurs du domaine maritime et du numérique, élit les meilleurs projets. L’idée est de reproduire cet événement annuellement, en rendant les données accessibles en permanence, en fédérant une communauté active et en assurant le suivi des projets nés de ces phases d’accélération collective.
La première édition en octobre 2016 a permis de traiter six défis par des équipes composées de développeurs, de porteurs de politiques publiques, de chercheurs, d’acteurs économiques ou du domaine social... L’Agence a participé, aux côtés du Parc naturel régional d’Armorique, de Brest métropole et du MNHN, à un défi pour favoriser la mise en place de bonnes pratiques dans les activités nautiques sur l'AMP et contribuer à l'évaluation de l'état du site. Il en résulte une idée prometteuse : le CoMerage (comment partager un bien commun, la mer) et un projet de site « le Coin des CoMer », qui ne demande qu’à se développer autour d’une communauté active, attachée à son espace maritime.
En juin 2016, le ministère en charge de l'écologie a organisé lui-même un hackathon sur la biodiversité. En effet, ce type d’approche, de plus en plus répandue, interpelle très fortement nos institutions car elle concrétise le principe de participation citoyenne et la question cruciale de l’accès et de l’interopérabilité des données, de la transition numérique et donc la nécessité de faire évoluer nos modes de gouvernance et de communication.