Conflit ?

 

Espaces naturels n°29 - janvier 2010

Le courrier

Yves Froissart
Ingénieur agronome, écologue

 

Un conflit n’est pas a priori une mauvaise chose. Le pire, c’est le non-dit qui est une situation fréquente sur les questions de la biodiversité où l’on observe nombre de dysfonctionnements : on prend l’argent de la protection de la nature et on ne fait rien ou, pire, on fait le contraire ; l’État s’engage et ne tient pas ses promesses ; il y a concurrence sur les crédits entre les acteurs ; les projets traînent et les décisions utiles, celles qui ont fait l’objet d’un travail de préparation important, ne se prennent pas ; les pratiques existantes favorables à la biodiversité ne sont pas reconnues ; la biodiversité elle-même n’est pas souhaitée de la même manière par tout le monde…
Le conflit, au moins, permet de se « dire des paroles » et cela, somme toute, est positif, à condition bien sûr d’être géré…