Chapitre obligatoire du DOCOB, le budget en précise les orientations et conduit à identifier chacune des opérations élémentaires d’un projet, il permet aussi de définir les quantités : surfaces, linéaires ou durées. Dès lors, sous condition de disposer de prix unitaires de référence (cf. encadré), nationaux ou locaux, on peut aisément calculer les coûts de gestion du programme.
Mais attention ! Les prix unitaires varient de façon importante selon les caractéristiques du site et la nature de l’opération. Ainsi, si le coût de gestion d’une surface peut généralement être estimé selon une valeur à l’hectare, il faut tenir compte des particularités du milieu : portance, pente, accessibilité, possibilités de mécanisation. De même, selon que l’intervenant sera une entreprise agricole, une association d’insertion ou un gestionnaire public, les prix unitaires différeront.
Les opérations consécutives à l’intervention principale devront aussi être prévue : le mode de traitement des produits de fauche ou le débardage, par exemple. Lorsque le coût d’intervention ne peut être estimé à la surface, on use soit de prix forfaitaires (pose d’un matériel), soit de prix au mètre linéaire (chicanes, plots, clôtures…). S’il s’agit d’une étude, il convient d’analyser ses objectifs (expertise, inventaire, comptage…), sa durée, son périmètre et les compétences nécessaires à sa réalisation.
Autre variable d’importance, l’intervention possible des différents partenaires de la gestion de milieu naturel. Ceux-ci peuvent, en effet, participer à titre gracieux aux opérations d’entretien qui, parfois, prolongent leurs propres activités : une société de chasse participera, à des fins cynégétiques, à une opération de restauration botanique ; un service incendie trouvera à s’exercer, tout en sécurisant une zone de brûlis dirigé. Enfin, avant de remiser la calculette, il ne faut pas oublier qu’un DOCOB est chiffré sur une période de six ans. Les opérations récurrentes (entretien, propreté, comptage) se répéteront donc plusieurs fois. Ces précautions méthodologiques valent pour toutes les opérations de gestion des milieux naturels. Elles contribuent à produire des budgets aussi réalistes que possible, facilitant d’ailleurs les négociations avec de futurs partenaires : un outil indispensable pour convaincre opérateurs ou financeurs !