Le Dossier
Aires marines protégées
Particularités des profondeurs
En France, la stratégie nationale pour la biodiversité comporte un volet consacré à la mer. Un tel plan nécessite la prise en compte des particularités de l’environnement marin pour appréhender les enjeux fondamentaux de sa conservation.
Les Aires marines protégées françaises ont, plus que leurs sœurs terrestres, le bleu de l’orange stellaire souligné par le poète. Elles partagent toutes les mêmes gènes du fruit arborescent des engagements internationaux.
La construction de récifs artificiels est-elle souhaitable ? Éthiquement satisfaisante? Débat…
Réalisés depuis plus de vingt ans dans les bouches de Bonifacio, les suivis scientifiques mettent en évidence « l’effet Réserve » : les ressources halieutiques sont supérieures dans les Aires marines protégées.
Longues, coûteuses et difficiles à mettre en place, tels sont les adjectifs permettant de qualifier les méthodes d’évaluation de la biodiversité marine. Parmi elles : l’inventaire de la biodiversité par les taxons.
Avec l’explosion des activités nautiques, le besoin de cerner l’impact sur l’environnement se fait sentir. De plus en plus d’observatoires voient le jour.
Par un beau matin de juillet 2004, un arrêté secoue quelque peu les flots assagis de la belle bleue. De fait, cette réglementation interdit purement et simplement l’accès au Parc national de Port-Cros à tous les navires non équipés d’un réservoir à eaux noires, soit 99,9 % de la flotte !
Initialement pensées comme des actions d’envergure, les opérations de restauration d’écosystèmes dégradés ont abouti à une expérimentation limitée dont les protocoles de suivi s’orientent prudemment vers l’évaluation de l’opportunité de ce type d’intervention. Cinq années de concertation ont été nécessaires pour atteindre ce résultat.