>>> Parc national du Mercantour

Nos sentiers face à l’usure du temps

 

Espaces naturels n°8 - octobre 2004

Pédagogie - Animation

Emmanuel Gastaud
Communication scientifique et technique

 

Avec le temps, nos sentiers s’abîment, notre mémoire s’efface. Fréquentation, érosion, manque d’entretien et de financement... L’inertie entraînera une perte de notre patrimoine.

Nos sentiers sont en mauvais état. La cause ? L’eau ruisselante, la pente et le manque d’entretien. Ajoutez-y la surfréquentation, il est alors difficile de stopper le cycle infernal de l’érosion. Pourtant, des solutions, il y en a ! De multiples ouvrages peuvent résoudre bien des problèmes. Las, le savoir-faire a disparu.
Cependant, certains de nos architectes paysagistes et techniciens ont su retrouver ces méthodes ancestrales, souvent contraignantes, mais tellement efficaces dans une politique de développement durable ! Ainsi, malgré la neige, le vent, les orages… et après quatre mois passés en bivouac à plus de 2 000 mètres d’altitude, l’accès au refuge de Nice, dans le parc du Mercantour, a retrouvé son véritable aspect.
Le coût est également à prendre en compte : la rénovation du mètre linéaire varie entre dix et plus de trois-cents euros, en fonction de la nature de l’ouvrage, d’éventuel héliportage de pierres, de l’altitude, des conditions d’accès…
Recherchant financements, entreprises artisanales spécialisées, partenaires… le Parc a mis en place une politique de sauvegarde ! De plus, la cellule transfrontalière s'est appuyée sur un programme Interreg III A pour financer des actions de restauration de sentiers (avec ses partenaires italiens). Si ce programme est accepté, plus de 380 000 euros vont être débloqués pour rénover trois itinéraires frontaliers à fort patrimoine. Le Mercantour prouve donc qu’il est possible d’améliorer un support touristique tout en valorisant son « patrimoine sentier ».