Le Dossier
Gestion forestière et naturalité
Les forêts à caractère naturel permettent de mieux comprendre la dynamique forestière. Une multitude d’espèces spécialisées y trouvent leur habitat particulier. Elles nous offrent un potentiel d’émerveillement, et parfois même de revenus… Mais si les forêts primaires, qui occupaient plus de 90 % du territoire français après la dernière glaciation, n’ont cessé de régresser, il est toujours possible aujourd'hui de restaurer la naturalité.
Plusieurs milliers d’insectes, de champignons, d’oiseaux… dépendent du bois mort. Mais le bois mort, composante essentielle des forêts naturelles, est souvent absent des forêts gérées. Avec sa disparition, la biodiversité est menacée. Des forestiers édictent alors des conseils pour améliorer la gestion du bois mort.
Après la canicule, l’état de santé des forêts est préoccupant. Gare aux prédateurs secondaires tels les scolytes ! Les feuillus présentent des symptômes mais ce sont surtout les résineux qui vont pâtir.
Les forêts du Médoc ont très fortement souffert de l'ouragan de 1999. La réserve naturelle n'a pas été épargnée et, durant l'année 2000 toute l'énergie, le temps et les fonds disponibles ont été utilisés pour dégager les pistes, réparer les clôtures à bétail, les ouvrages hydrauliques, le mobilier, sécuriser ou interdire l'accès au public ! L’ouragan a aussi été l’occasion d’accélérer les objectifs de gestion écologique que poursuit la réserve. En effet, à la recherche de deux sites pilotes, le WWF associé à RNF et à la fondation EDF propose à la Sepanso gestionnaire, une aide pour l'élaboration d'un "plan de restauration de la forêt après tempête". L'opportunité est saisie. Les premiers travaux sont engagés début 2003.
En France métropolitaine, l’ONF gère 30 % de la forêt. À ce titre et comme tout gestionnaire d’espaces naturels, l’Office porte une réflexion sur les conditions de maintien de la biodiversité.
La réserve forestière intégrale de la réserve naturelle de l’île de la Platière alimente la réflexion sur la gestion des boisements alluviaux. La connaissance du fonctionnement des forêts alluviales permet de fonder des choix de gestion. Elle permet également d’évaluer le degré de naturalité des boisements alluviaux, en apportant une référence précieuse.
Maintenir un équilibre faune/forêt… Un biais trop facile voudrait qu’on développe une régulation volontariste des populations de cervidés. Mais l’efficacité serait toute relative. Sur son très vaste espace, le Parc et ses partenaires1 ont développé une action complexe. Elle consiste à la fois à gérer le milieu, afin de le rendre moins sensible, et à affiner les plans de chasse. Au fil des ans, l’équilibre agro-sylvo cynégétique retrouvé, le Parc insiste sur la nécessité d’agir de concert. La participation de tous, aux décisions et à la gestion sont des conditions sine qua non de la réussite.
Le Morvan est un vaste massif forestier autour duquel, depuis plusieurs décennies, se cristallisent des conflits sociaux. Les élus locaux ont saisi l’occasion de mettre en place une Charte forestière de territoire. La concertation semble aboutir.