La forêt est multifonctionnelle, les acteurs forestiers aussi
La gestion de la forêt en « concertation » est prévue par le législateur. L’article premier du code forestier précise que la « politique forestière peut être adaptée, en accordant une importance différente aux trois fonctions des forêts [économique, environnementale et sociale], selon les enjeux identifiés aux niveaux régional et local et les objectifs des propriétaires ». Mais comment mettre en place cette approche partenariale au service de la gestion forestière ? En Rhône-Alpes, un réseau tente d’y répondre en initiant réflexion et travail commun. Née en 1999, l’association Refora est un lieu de rencontres où des acteurs de la sphère forestière régionale se retrouvent, en général sur le terrain. Décideurs, gestionnaires, usagers, experts forestiers, scientifiques, tous volontaires… dialoguent ainsi librement. Vingt personnes sont présentes en moyenne à chaque rencontre. Et débat il y a ! En effet, en Rhône-Alpes, la forêt est multifonctionnelle.
Afin de fixer les enjeux et les priorités à affecter à la forêt, Refora organise deux rencontres annuelles autour de thèmes traitant d’enjeux territoriaux ou financiers : les uns apprennent à connaître les préoccupations et contraintes des autres et les idées passent mieux. Le réseau est aujourd’hui reconnu à l’échelle régionale. Il participe à différentes instances dont la Commission régionale de la forêt et des produits forestiers (Serfobe). Le Refora assure également la vice-présidence de Promouvoir la gestion durable de la forêt (PEFC) Rhône-Alpes. Il participe à des travaux, à l’organisation de colloques et la production de documents. Enfin, il contribue à la mise en place du plan régional Rhône-Alpes pour la préservation des forêts en évolution naturelle en partenariat avec l’ensemble des acteurs de ce plan (Cora, Forêts sauvages, Frapna, CRPF, communes forestières, ONF, Dreal, Draaf).
Une fois l’an (en même temps que la rencontre automnale du Refora), le comité consultatif des réserves biologiques de Rhône-Alpes se réunit, lui aussi. C’est l’occasion de faire le point, notamment sur le réseau des réserves biologiques mis en place par l’ONF. Un réseau qui comporte plus de 6 000 hectares de réserves biologiques approuvées et qui devrait prochainement passer à plus de 8 000 ha.