En juin 2004, les 325 Réserves naturelles ont été sollicitées pour répondre à une enquête. Un premier constat s’impose : sur 116 réponses recueillies, 45 (soit 38,79 %) estiment avoir des problèmes avec les sangliers. Parmi ces réponses positives, les dégâts causés aux espaces agricoles sont cités en priorité (77 %), viennent ensuite les dégâts sur les habitats (60 %), cf. tableau 1.
Comment réagissent alors les gestionnaires ? Quelles méthodes adoptent-ils en priorité pour traiter cette question ? Les différentes actions entreprises (tableau 2) sont prioritairement : les battues administratives (17 réponses), les actions de régulation ponctuelles au fusil (15 réponses) et les actions de chasse classiques (11 réponses). D’autres actions sont citées d’une manière plus anecdotique.
Mais, si les gestionnaires réagissent, ils restent très sceptiques sur l’efficacité de leur action. Au mieux, quatre réserves estiment leur action efficace (battues administratives). Le nombre important de sans avis, vient confirmer l’information : « Les gestionnaires n’ont pas de véritable certitude sur l’efficacité des actions entreprises. »
L’explication découle de l’analyse des questions ouvertes : les gestionnaires sont confrontés à l’absence de pérennité de leur action.
Un tiers des Réserves soulève également le climat passionné dans lequel se déroulent ces actions de régulation. Pour les chasseurs, le sanglier est une espèce emblématique. La mise en place d’actions de gestion à leur encontre devient vite source de conflits sociaux. Le pourcentage important des Réserves (tableaux 3 et 4) qui se disent prêtes à transmettre le résultat de leur expérience et qui demandent une aide (56 %) laisse entrevoir combien les gestionnaires sont demandeurs d’appuis. RNF envisage une seconde enquête pour aller plus loin.