Éradications insulaires : le jeu du chat et de la souris
À quelques 2 300 km au sud-est de la ville du Cap, au milieu des célèbres quarantièmes rugissants, se trouve l’archipel du Prince-Edouard, qui comprend les îles du Prince-Édouard (45 km²) et Marion (290 km²). Découvertes par les Hollandais en 1663 et exploitées par des phoquiers à partir de 1803, elles ont finalement intégré l’Afrique du Sud en 1947.
Espaces naturels n°61 - janvier 2018
Nudge
Le concept des nudges (« coups de pouce ») a été inventé en 2008 par un économiste et un juriste américains, Richard H. Thaler et Cass R. Sunstein. Il s’agit de mettre un individu dans un contexte de choix qui l’incite à adopter un comportement spécifique recherché. Un nudge n’est pas un outil pédagogique en soi mais une sorte d’« incitation douce » pour modifier un comportement.
Espaces naturels n°61 - janvier 2018
Compensation écologique, une maturité hétérogène
Équivalence écologique, durée des mesures compensatoires, suivi et contrôle, compensation par l’offre... Ces termes ne représentent qu’une partie des débats scientifiques et éthiques liés à la compensation écologique, en France comme dans le monde. Ces éléments ont été réfléchis par CDC Biodiversité dans le cadre de la Mission économie de la biodiversité de la Caisse des dépôts dans une étude portant sur onze pays, comparés au cadre français.
DES FONDAMENTAUX PARTAGÉS
Espaces naturels n°54 - avril 2016
Intendance du territoire
Il est utile de revenir sur la traduction du concept de land stewardship (cf. Espaces naturels n°44, p.12), souvent utilisé aux États-Unis pour qualifier des pratiques de gestion de l’environnement. Le concept est mal identifié en Europe et l’expression française est héritée du québécois.
Espaces naturels n°54 - avril 2016
Aux sources d’une nouvelle approche de la conservation ?
La diversité des participants et des problématiques témoigne de la multifonctionnalité des aires protégées autant qu’elle traduit une évolution dans les relations entre les sociétés et la nature. En un sens, ce congrès mondial des parcs constitue une transition entre deux périodes dans l’histoire récente de la conservation.
Espaces naturels n°50 - avril 2015
Ce que peuvent dire les figures rhétoriques
Parmi les figures rhétoriques que la langue permet de construire, les oxymores sont maintenant bien connus. Les « silences éloquents » et autres « soleil noir de la mélancolie »... nous ont familiarisés avec cette sorte de trope qui enchante les poètes mais que l'homme de la rue peut aussi bien produire à foison.
Espaces naturels n°50 - avril 2015
Produire du sel solaire sur bâche pour ne pas détruire les mangroves
Outre l’effet des changements climatiques, l’exploitation intensive des ressources de la mangrove par les populations a atteint aujourd’hui un seuil critique. On estime à 16 % la perte de leur superficie en Afrique de l’Ouest et du Centre entre 1980 et 20051. Or, sans mangroves, la qualité de l’eau est remise en question, la lutte contre la pauvreté et l’autosuffisance alimentaire restent des vœux pieux.
Espaces naturels n°37 - janvier 2012
Quand tombent les clôtures
Quelques jours après le début de la révolution du 14 janvier, les réseaux sociaux sur internet restent très actifs. Un bon quart de la population guette et échange les nouvelles. Le débit des informations s’avère impressionnant. Dans mon groupe d’amis, quelques-uns impliqués dans la protection de la nature relayent un message alarmant du conservateur du Parc national du Chaambi : les clôtures ont été détruites et les troupeaux des agriculteurs locaux sont à nouveau dans le parc… Vandalisme ! Lui-même est prié de dégager.
Espaces naturels n°36 - octobre 2011
Capacité d’accueil
La traduction d’un terme anglais fait souvent perdre une partie de ses nuances (durable = sustainable ?). Pourtant, le passage de carrying capacity à « capacité d’accueil » est plutôt un gain : la traduction-calque (capacité de charge) résulterait en effet d’une simple équation indiquant « combien il faut de petits Attila pour que l’herbe ne repousse plus » ou, comme dit le Muséum, quel niveau de « perturbation anthropique » va défier la résilience du milieu.
Espaces naturels n°36 - octobre 2011
Ingénierie écologique
Le terme d’ingénierie écologique émergea dans les années 60 sous la plume d’un écologue américain, Howard Thomas Odum : il fut d’abord formulé en termes de flux d’énergie, c’est-à-dire qu’il quantifiait l’échange d’énergie entre les différents compartiments d’un écosystème et l’utilisation d’énergie à l’intérieur de ces compartiments. Était qualifié d’ingénierie écologique tout aménagement, réalisation ou évaluation d’ingénieur dans lequel les flux d’énergie dépensés par l’homme étaient beaucoup plus faibles que les flux d’énergie mis en œuvre « naturellement ».
Espaces naturels n°18 - avril 2007