>>> Département des Hauts-de-Seine

À petits pas, le plan Climat

 
Un cheval et quinze moutons dans un parc urbain historique

Espaces naturels n°21 - janvier 2008

Le Dossier

Françoise Delville
Direction des parcs, jardins et paysages, département des Hauts-de-Seine

 

Depuis mai 2007, un cheval et quinze brebis ont élu domicile dans le parc de Sceaux. Ils participent au plan Climat départemental ! La présence de ces animaux résulte d’une volonté de la direction des parcs, jardins et paysages des Hauts-de-Seine de réduire sa production de CO2. En effet, il y a quelques mois, la collectivité a lancé un appel d’offres pour l’entretien du parc et sélectionné une entreprise proposant des solutions environnementales innovantes telles que l’utilisation d’animaux (qu’elle gère). En outre, la direction a décidé de remplacer certains engins à combustion par des engins électriques ou à bicarburation. Vu de loin, l’utilisation d’animaux peut sembler simple. Il faut cependant percevoir que l’entretien des espaces verts est soumis à de fortes contraintes ; notamment parce que la volonté de gérer l’environnement avec respect doit être conciliée avec une gestion horticole plus rigoureuse sur certains secteurs classés au titre des monuments historiques. C’est d’ailleurs pourquoi la direction des parcs, jardins et paysages a établi les principes d’une gestion différenciée qui respecte les caractéristiques paysagères des différents espaces. Une autre contrainte est liée à la forte fréquentation de ces jardins urbains. En effet, les parcs départementaux ont des surfaces comprises entre trois et deux cents hectares, or la mission d’accueil du public qui leur est dévolue limite la possibilité de recevoir des animaux : les étendues de pâture sont autant de lieux retirés à l’usage du public. Pour réussir, ces méthodes alternatives de gestion nécessitent que l’on accepte une vision différente de l’entretien de ces espaces. Un premier bilan laisse pourtant apparaître un réel intérêt du public, favorable à ces nouvelles méthodes non polluantes. Ces techniques alternatives ne permettent pas un remplacement total des anciennes méthodes de gestion, elles constituent cependant un pas vers la limitation des pollutions et la sensibilisation du public à la problématique environnementale.