Puissance de la radio

Après dix ans d’investissement dans les réseaux de conservatoires et de parcs naturels, Claire Parise a souhaité créer son émission radio Cœur nature pour « montrer que chacun peut faire sa part pour la biodiversité, à l’instar du mouvement des colibris ». Dans cette optique, elle invite dans son émission mensuelle de 25 minutes sur RCF, des personnes (élus, particuliers, etc.) qui ont mis en place des actions locales pour la biodiversité. « Les moyens de communication associatifs restent souvent en vase clos, tandis que la radio atteint un public plus large. » indique-t-elle. 

Animer la vie associative

En Picardie, avec 270 sites naturels, le Conservatoire d’espaces naturels compte 56 conservateurs bénévoles. Clémence Lambert, chargée de mission vie associative, raconte : « Si par le passé, les conservateurs bénévoles étaient essentiellement des naturalistes, aujourd’hui, on leur demande avant tout de la disponibilité. La formation se fait entre bénévoles. Le lien, de bénévole à bénévole, est très fort. » Mais les adhérents, de plus en plus nombreux (960 en 2017 contre 657 en 2016) ont aussi un rôle important. Les réseaux sociaux ont démultiplié la mobilisation notamment grâce à une forte présence sur Facebook. Une campagne de financement participatif pour des acquisitions foncières a dépassé les attentes, permettant aussi de recruter de nouveaux donateurs. La chargée de mission ne compte cependant rien pour acquis : « Le défi aujourd’hui c’est d’assurer le renouvellement des adhésions annuelles ».

Des clés pour agir

Pour Yves Vérilhac, on a besoin aujourd’hui en France, de dire aux gens ce qu’ils peuvent faire pour la biodiversité. Car si la lutte contre le changement climatique ou pour l’environnement est bien connue des Français, pour la biodiversité, c’est plus compliqué. Yves Vérilhac insiste sur l’importance d’adhérer à une association « adhérer, c’est agir » dit-il, pour conférer plus de poids et légitimité aux associations vis-à-vis des pouvoirs publics. Il met également l’accent sur les sciences participatives. Les 3/4 des données de la LPO en matière de comptage des oiseaux proviennent de bénévoles. Encore faut-il ensuite faire des retours d’informations. La LPO produit ainsi une lettre d’information et informe régulièrement ses adhérents via son site. Les Macareux d’or, remis chaque année à des personnes engagées en faveur de la biodiversité, permettent aussi de valoriser les bénévoles.