Entreprises et biodiversité

La certification, une urgence écologique et économique

 
Le Dossier

 

Certaines grandes entreprises françaises entendent désormais faire savoir qu’elles contribuent à la préservation de la biodiversité. Guerlain et la société autoroutière Sanef figurent ainsi parmi les premières entreprises à expérimenter une certification proposée depuis peu par Ecocert et qui vise à « valoriser le système de management de la biodiversité des entreprises et des territoires ». La Sanef peut ainsi communiquer sur la mise en place du pâturage extensif, la création de corridors ou encore la plantation de vergers conservatoires sur une partie des 7 000 ha de « dépendances vertes » qui bordent les 2 000 km d’autoroutes qu’elle gère. L’activité de l’entreprise de parfums était elle, par nature, plus éloignée des enjeux liés à la biodiversité mais elle a soutenu, dans le cadre de la certification, une association de protection de l’abeille noire sur l’île d’Ouessant.
Outre qu’elle constitue un « outil de communication différenciant », la certification « Engagement biodiversité » offre « une méthode pour structurer et positionner l’enjeu biodiversité au cœur de sa stratégie et de son business modèle » ainsi qu’une « solution efficace pour répondre aux exigences réglementaires, aux normes (ISO 14001, ISO 26000) et aux cahiers des charges clients sur la biodiversité », explique Ecocert. Plusieurs exigences président à son attribution pour trois ans, avec entre autres : « évaluer la dépendance de son organisation à la biodiversité, mesurer son empreinte biodiversité sur son périmètre direct et progressivement dans sa chaîne de valeur, impliquer les parties prenantes, mettre en place un plan d’actions limitant les pressions de son organisation sur les écosystèmes. »