Un nouvel élan à l’international

 

Espaces naturels n°23 - juillet 2008

Édito

Nathalie Kosciusko-Morizet
Secrétaire d’État à l’Écologie

Depuis le 1er juillet, la France préside le conseil de l’Union européenne. Un nouvel élan à la politique environnementale internationale française est ainsi donné dans lequel la biodiversité figure en toute première place. Elle sera un point central de nos actions avec, en perspective, plusieurs manifestations d’importance aux échelles communautaires et internationales, dont notamment la conférence des parties de la convention sur la diversité biologique, qui a eu lieu à Bonn au mois de mai. Nos nouvelles orientations résultent du Grenelle de l’environnement, dont le volet international a été particulièrement productif. Il ne nous reste plus qu’à agir, à rendre opérationnels ces engagements, à donner suite aux décisions par des réalisations concrètes.
Parmi ces engagements, en premier lieu, donner corps à l’initiative française d’expertise scientifique internationale pour la biodiversité (Imoseb). Je suis particulièrement attachée à ce projet d’envergure : notre ambition n’est pas moins que de doter la biodiversité d’un mécanisme scientifique et intergouvernemental analogue à celui dont dispose le climat avec le Giec. Cet organisme permettra d’ancrer solidement la biodiversité au centre des préoccupations internationales sur l’avenir de la planète.
Les espaces naturels ne seront pas en reste. En particulier, la mise en place des trames verte et bleue constituera une avancée importante pour l’intégration de la protection du patrimoine naturel sur l’ensemble du territoire en incluant les connexions nécessaires entre les espaces naturels protégés. À l’échelle internationale, ce sujet des réseaux écologiques est pleinement d’actualité ; l’initiative française devra être exemplaire. La trame verte et bleue en cours d’élaboration a vocation à s’inscrire dans le cadre du réseau écologique pan-européen qui est l’objectif premier de la stratégie du Conseil de l’Europe en matière de diversité biologique et paysagère.
Je n’omettrai pas, enfin, de souligner la protection du milieu marin, qui ne peut s’envisager hors d’une perspective internationale. À ce titre, je me félicite de nos initiatives et notamment de l’investissement renforcé de la France dans l’animation de la convention Ospar1 ainsi que de l’initiative internationale pour les récifs coralliens (Icri). Nous poursuivrons nos efforts, et nous entendons également positionner fortement la France sur la protection de la biodiversité en haute mer.
La présidence de l’Union place la France en ligne de mire. Nous devrons mener à bien ces chantiers d’importance ; être exemplaires.