Fédérer autour d'une espèce : comment faire et quelles sont les limites ?
La première clé de réussite d’une mobilisation autour d'une espèce, réside sans doute dans l'image de l'espèce elle-même. Concernant la Grue cendrée, nous sommes en présence d’une espèce majestueuse qu’il est possible d’aborder sans passion, si ce n’est celle de mieux la connaître et l’observer. L’espèce est strictement protégée, elle n’occasionne aucun dégât à ce jour sur les cultures de la région, l’occupation des dortoirs n’entrave pas les activités civiles et militaires en place. Pour autant, les enjeux de conservation sont réels.
Espaces naturels n°55 - juillet 2016
Vivent les mauvaises herbes
Bannies de leurs habitats que sont les moissons d’hiver sous la pression d’une agriculture plus intensive, les plantes messicoles se sont raréfiées jusqu’à disparaître totalement de certaines régions de France métropolitaine. Alors que les cultures sur sols maigres, vouées à la consommation par le bétail de l'exploitation agricole sont encore des milieux favorables pour elles, à l’autre extrême, les plaines de grande culture ont été désertées par ce groupe de plantes annuelles, noyé dans le vaste ensemble des « mauvaises herbes ».
Espaces naturels n°55 - juillet 2016
Du renfort aux côtés des salariés
En dépit de l'engagement des salariés, le développement de nouveaux projets, la gestion d’espaces, la préservation des espèces et l’éducation à l’environnement nécessitent des renforts. De nouveaux statuts permettent, en fonction du contexte et des missions, d'étoffer les équipes salariées par des bénévoles : services civiques, stages et emplois d'avenir.
Espaces naturels n°55 - juillet 2016
Avant de lancer un programme de sciences participatives...
A côté de programmes mobilisant les réseaux d’amateurs éclairés réunis au sein des associations naturalistes, les sciences participatives proposent aux citoyens, même novices, de produire des données intéressant la science dans le domaine de la biodiversité.
Cette dynamique, arrivée en France au milieu des années 2000, soulève un grand enthousiasme et de nombreux acteurs, dont les gestionnaires d’espaces naturels, réfléchissent à se doter de tels programmes.
Espaces naturels n°44 - octobre 2013
Entre science et gestion, mettre en place un état zéro du milieu
Sur l’île de Bagaud, le rat noir et la griffe de sorcière présentent d’importantes populations. Ces espèces exogènes envahissantes sont responsables de profondes modifications de la faune et de la flore indigènes ; c’est pourquoi, en 2010, le Parc national de Port-Cros a lancé un programme expérimental de restauration écologique (1) de l’île grâce à l’éradication de certaines espèces invasives. Planifié sur dix ans, ce projet est placé sous la responsabilité scientifique de l’Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie.
Espaces naturels n°44 - octobre 2013
Intégrer le handicap au travail ?
La loi encourage l’embauche de personnes handicapées et l’octroi d’aides financières (voir encart) veut stimuler le passage à l’acte.
Espaces naturels n°44 - octobre 2013
Dans les coulisses de la dune du Pilat
Un matin de novembre, dans une classe de CE2 du bassin d’Arcachon… Assis sagement autour de « Monsieur Galipot », l’arbre totem de la dune du Pilat, les enfants n’ont d’yeux que pour les « boîtes à secrets » disposées au pied du pin-bouteille. Tour à tour, les boîtes s’ouvrent grâce aux clés accrochées à l’arbre et laissent apparaître un puzzle, une carapace d’insecte, un pot à résine, une maquette de bateau… Bref, autant d’objets insolites qui permettent d’explorer de manière interactive les différentes facettes qui composent le Grand site.
Espaces naturels n°42 - avril 2013
Un arbre à palabres
Un arbre… Un arbre tel l’arbre à palabres en Afrique, sous lequel le village se rassemble pour écouter, dialoguer et échanger. Un arbre, lieu traditionnel à l’ombre duquel on s’exprime, où les enfants viennent écouter et conter des histoires. Un arbre, mais aussi des boîtes à secrets où l’on abrite souvenirs et trésors. En fait, d’innombrables objets…
Voici donc les composants d’un atelier pédagogique d’un nouveau genre qui vise à faire connaître l’identité d’un lieu aux enfants de ce lieu, et les coulisses d’un Grand site.
Espaces naturels n°42 - avril 2013
Partir travailler en terres australes ? Si l’aventure vous tente...
Certes, le plan de gestion de la Réserve naturelle des Terres australes françaises est ambitieux (voir encart), aussi l’organisme gestionnaire recrute-t-il chaque année entre quinze et vingt agents pour des périodes de six à douze mois. Une collaboration avec Réserves naturelles de France (RNF) est même établie puisque les Terres australes et antarctiques françaises (Taaf) tentent chaque année de recruter des agents ou techniciens des autres réserves naturelles.
Espaces naturels n°42 - avril 2013
Espaces naturels n°42 - avril 2013
Rentable ? Gérer le cheptel en régie
Le pâturage s’avère être un formidable allié pour la conservation et l’enrichissement de la biodiversité. Une telle démarche est bien sûr facilitée par un partenariat avec des éleveurs locaux mais dans un contexte de déprise agricole, de terrain difficilement mécanisable ou encore quand il faut faire face à un besoin de pâturage hivernal, la chose n’est pas toujours possible.
Le pâturage en régie figure alors parmi les solutions mais est-ce économiquement acceptable ?
Espaces naturels n°42 - avril 2013
Partir travailler en terres australes ? Si l’aventure vous tente...
Le choix n’a pas été facile… Fallait-il accepter que deux de nos salariés partent travailler dans une réserve naturelle des terres australes françaises (Taf) ? Certes, il s’agissait d’un congé sans solde, mais le questionnement ne se posait pas en ces termes. En temps qu’employeur, cette absence prolongée impactait directement les missions de la Réserve naturelle des Sept-Îles et de la station Île Grande.
Espaces naturels n°42 - avril 2013
Géomaticien : le métier s’organise
Née du mariage de la géographie et de l’informatique, la géomatique est connue du grand public depuis l’irruption de la cartographie dynamique de type Google Earth. Dans le domaine des espaces naturels, la géomatique joue un rôle majeur pour la connaissance ainsi que pour le suivi des territoires. En effet, les cartes et analyses spatiales produites grâce aux systèmes d’informations géographiques (SIG) permettent de rendre des données compréhensibles et accessibles. Les gestionnaires peuvent ainsi suivre l’évolution des territoires et spatialiser leurs enjeux.
Espaces naturels n°22 - avril 2008
« Il serait bénéfique que les agents soient plus présents lors des visites scolaires »
Vous êtes chargée de mission1 par l’Éducation nationale au parc de Port-Cros, quel est le contenu pratique de cette mission ?
Espaces naturels n°22 - avril 2008
Une espèce banale d’intérêt patrimonial
La mauvaise santé du lapin pose des problèmes pour la conservation de certaines espèces emblématiques. C’est le cas, en zone méditerranéenne (d’où le lapin est originaire), des prédateurs spécialistes ou fortement dépendants, tels le lynx ibérique, l’aigle impérial en Espagne, ou l’aigle de Bonelli en France. C’est également le cas, sur le littoral atlantique, du lézard ocellé qui utilise les terriers du lapin. La baisse de la pression de pâturage du lapin sur la végétation a aussi eu des répercussions sur la biodiversité et la dynamique de certains écosystèmes (dunes, pelouses).
Espaces naturels n°22 - avril 2008
Les dunes d’Hattainville forment les gestionnaires de demain
Les vastes dunes d’Hattainville sont parsemées de vingt-cinq hectares de dépressions humides. En 1996, une première collaboration pédagogique avec une classe de techniciens en gestion et protection de la nature du lycée agricole de Sées tombe à pic : les gestionnaires trouvent de l’aide pour mettre en place un programme de conservation des dépressions humides arrière dunaires ; les pédagogues y voient l’occasion d’apporter à leurs élèves la dimension pratique, indispensable à la qualité de leur enseignement.
Espaces naturels n°22 - avril 2008
Gypaète barbu
Qu’il faille former les personnels, tout le monde s’en accorde. Mais une fois cette évidence établie, tout reste à définir : quel contenu met-on à la formation et qui forme-t-on ? Les cadres ou les agents de terrain ? Pour qu’ils acquièrent un certain niveau de connaissances techniques ou pour qu’ils sachent sensibiliser le public ?
Savoir qui former
et pourquoi
Espaces naturels n°2 - avril 2003
Carte sur table avec les entreprises
En 1996, une petite entreprise de sport de pleine nature dénommée La Découverte s’installe à Nohèdes. Fonctionnant essentiellement avec des tours-opérateurs belges, son activité se développe rapidement. Tout concourt à sa réussite : engouement du public pour l’engagement physique ; professionnalisme de ses animateurs, Bart et Isabelle ; qualité et proximité de paysages diversifiés et intacts.
Espaces naturels n°2 - avril 2003
Coûts de gestion : comment les calculer ?
Chapitre obligatoire du DOCOB, le budget en précise les orientations et conduit à identifier chacune des opérations élémentaires d’un projet, il permet aussi de définir les quantités : surfaces, linéaires ou durées. Dès lors, sous condition de disposer de prix unitaires de référence (cf. encadré), nationaux ou locaux, on peut aisément calculer les coûts de gestion du programme.
Espaces naturels n°2 - avril 2003
Natura 2000
Pour faire court, et au risque d’être réducteurs, nous dirons qu’à Nohèdes, vous avez réussi à faire collaborer un grand nombre d’acteurs à votre démarche. Pourtant, au départ, Natura 2000 avait très mauvaise presse. Comment avez-vous géré ce handicap ?
Nous étions, il est vrai, dans un contexte très négatif. Les quotidiens locaux étaient extrêmement défavorables à Natura 2000, les gens disaient un peu n’importe quoi et prenaient parti contre. En fait, ils ne savaient pas de quoi il s’agissait. C’était la porte ouverte aux rumeurs et aux manipulations.
Espaces naturels n°1 - janvier 2003
De la théorie à la pratique : encore un pas
Chaque site Natura 2000 fait l’objet d’un document d’objectifs. Sa procédure d’élaboration, telle qu’elle est prévue par les textes, laisse une large place à la concertation, dans le but d’aboutir à un document plus négocié qu’imposé. Cette concertation est organisée au travers du comité de pilotage Natura 2000, obligatoirement associé à l’élaboration du document, et dont la composition est arrêtée par le préfet du département (ou le commandant de la région terre si le site relève entièrement du ministère de la Défense).
Espaces naturels n°1 - janvier 2003
Quels effets pour le citoyen français ?
Une directive impose à l’État un résultat à atteindre, en lui laissant le choix de la forme et des moyens, mais n’a pas d’effet juridique direct sur le citoyen tant qu’elle n’a pas été transposée en droit interne.
Espaces naturels n°1 - janvier 2003
Les oiseaux chantent toujours à Beauport
Ce qui est frappant dans la réhabilitation de Beauport, c’est l’adaptation d’une méthodologie issue du milieu naturaliste à une problématique monument historique explique Laurence Meiffret, conservatrice. « Avant de bouger la moindre pierre, nous nous sommes livrés à un inventaire exhaustif de la faune et de la flore présentes sur le site. Nous avons étudié le rapport qu’entretenaient le bâti et l’humain. Seulement, il était impensable de mettre au même niveau le cadre naturel et le monument. Il fallait faire un choix.
Espaces naturels n°1 - janvier 2003
Éduquer ou mobiliser
A chaque stade, une implication différente du citoyen…
En tout premier lieu, abordons la naissance d’un espace naturel protégé. Celle-ci est la résultante d’une volonté, soit individuelle, soit collective. En effet, la genèse de cette création implique généralement une association locale de protection de la nature, laquelle veut répondre à l'urgence de la protection.
Espaces naturels n°1 - janvier 2003