Surveiller et suivre en mer...

 
Le Dossier

David Corman
Agence des aires marines protégées

Pour observer la mer et ses usages, le gestionnaire doit se doter de moyens adaptés à un milieu très complexe et difficile d’accès.
• Le fond. L’utilisation d’images aériennes voire satellites pour la tranche bathymétrique 0-15 m et la prospection par des moyens acoustiques pour la tranche profonde permet une vision d’ensemble. Elle peut être complétée par le travail des plongeurs, d’engins de prélèvement ou de robots radiocommandés (Rov).
• La colonne d’eau. En plus des prélèvements d’eau et des mesures ponctuelles par capteurs, on pourra, par exemple, maintenir des stations d’observation multi-capteurs sur des sites clés et déployer des planeurs sous-marins sur des transects. Dans les eaux claires, la vidéo, des caméras acoustiques ou des échosondeurs pourront être utilisés. Concernant les mammifères marins, diverses solutions de recensement existent : le comptage aérien, l’acoustique passive et la pose de balises.
• La surface. Les réseaux d’observation scientifiques apportent une part des informations sur les conditions météorologiques ou l’état de la mer. Le comptage visuel des oiseaux pourra être compilé à des détections automatiques par vidéo, photo, radar ou des suivis par balises. Enfin, les moyens d’observation des activités humaines seront adaptés aux pratiques locales : les drones aériens par exemple pour le suivi des activités nautiques de loisirs ou l’acoustique passive pour la détection de petites embarcations à moteur. •