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Quel degré d’interventionnisme pour quelles espèces?

 

Suite à la dégradation des ouvrages hydrauliques et des digues dans les anciens salins de la Réserve naturelle régionale de Sainte-Lucie, les gestionnaires– Parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée et commune de Port-La Nouvelle – se sont trouvés dans l’impossibilité de gérer le site, propriété du Conservatoire du littoral, tel que prévu initialement. Il s'agissait de favoriser les Sternes naines et autres laro-limicoles par la création d’îlots de reproduction accompagnée d’une gestion précise des niveaux d’eau.

Espaces naturels n°55 - juillet 2016

Le Dossier
La digue à la mer impacte la connexion entre le côté plage et le côté anciens salins.

La digue à la mer impacte la connexion entre le côté plage et le côté anciens salins. © Mario Klesczewski (CEN LR)

Délaisser la wilderness ?

 

Faut-il abandonner l'idée américaine de wilderness (cf.définition p. 29) pour continuer à penser le sauvage ? Cette question est au cœur d'un débat qui voit s’affronter des environnementalistes depuis les années 1990 et qui est repris dans les pages de deux volumineux ouvrages parus à dix années d'intervalle (cf. En savoir plus). Produit d'une conversion du regard sur la nature sauvage qui s'opère au XIX e siècle, le mythe heureux de la wilderness occupe une place centrale dans l'histoire du préservationnisme américain.

Espaces naturels n°55 - juillet 2016

Le Dossier
On reconnaît un espace féral à l'autonomie retrouvée des processus qui s'y déroulent.

On reconnaît un espace féral à l'autonomie retrouvée des processus qui s'y déroulent. ©Billy Fernandez

Des « rivières joyaux » que nous pouvons encore préserver

 

Valserine dans le PNR du Haut-Jura. © PNR Haut-JuraEn 2007, suite au lancement du chantier d’un barrage EDF jugé inutile sur le Rizzanese, un des derniers fleuves côtiers méditerranéens intacts de Corse, le WWF, ERN, quelques acteurs de la conservation et du monde de la pêche ont lancé un nouvel outil au service de la naturalité des rivières : Rivières Sauvages.

Espaces naturels n°55 - juillet 2016

Le Dossier

Natura 2000 et Trame verte et bleue : des liens tout naturels

 

Sites d'intérêt communautaire, réservoirs de biodiversité, corridors écologiques… quels que soient les termes utilisés, l'objectif poursuivi est le même : préserver la biodiversité dans un contexte de développement durable des territoires. D’un côté, on vise la préservation de la biodiversité considérée comme remarquable à l'echelle européenne via la création d’un réseau de sites, de l’autre, on cible la protection de la biodiversité dans son ensemble en s’appuyant sur les continuités écologiques pour répondre à la problématique de la fragmentation ; deux objectifs proches

Espaces naturels n°55 - juillet 2016

Aménagement - Gouvernance
Natura 2000 et Trame verte et bleue : des liens tout naturels

Les outils Natura 2000 sont mobilisables pour favoriser les continuités écologiques (bocage normand). © Laurent Mignaux - MEEM

Réintroduire, laisser-faire ou les deux ?

 

Alors que l'acceptation sociale est invoquée contre les projets de renforcement des populations et les réintroductions, les enquêtes montrent que le public est souvent favorable au retour des espèces.

Espaces naturels n°55 - juillet 2016

Le Dossier
Le massif de Belledonne, un vaste espace sauvage ayant fait l'objet d'une réintroduction du bouquetin en 1983.

Le massif de Belledonne, un vaste espace sauvage ayant fait l'objet d'une réintroduction du bouquetin en 1983. © Billy Fernandez

Avant-propos

 

« Le sauvage sauvera-t-il le monde ? », comme le suggérait Henry Thoreau à la fin du XIXe siècle, alors en plein âge d'or de l'idée de wilderness ?

Espaces naturels n°55 - juillet 2016

Le Dossier
Marmites de la Semine dans le PNR du Haut-Jura © François Letourmy ERN

Si l’objectif de libre déroulement des processus naturels est commun, la base philosophique diverge. Marmites de la Semine dans le PNR du Haut-Jura © François Letourmy ERN

Notre rapport au sauvage : passionnément ou pas du tout ?

 

Les citoyens, comme les pouvoirs publics, portent un regard ambivalent sur le sauvage. Même si certaines études montrent une incontestable demande pour du « sauvage », il serait illusoire de considérer l’opinion publique comme un tout, identique en tous points du territoire national, et plus encore de ne pas prendre en considération qu’elle peut s’exprimer différemment selon le degré de proximité et surtout de fréquentation de l’espace en discussion sur son avenir. 

Espaces naturels n°55 - juillet 2016

Le Dossier

L'Anthropocène est-il contre-nature ?

 

Deux lectures de l'Anthropocène1 ont tendance à converger : une lecture postmoderne, plutôt portée par les sciences humaines et sociales, qui affirme la fin de la nature au profit d'une multitude d'hybrides entre nature et artifice, et une lecture prométhéenne qui affirme que l'Homme doit désormais prendre le contrôle du système Terre, en pilotant les écosystèmes grâce à l’ingénierie écologique et le climat grâce à la géo-ingénierie.

Espaces naturels n°55 - juillet 2016

Le Dossier

Quelle place pour la nature sauvage dans un parc habité ?

 

Les espaces de nature sauvage (arrière-plan) sont mêlés aux espaces habités (hameau de la Jonte).</body></html>

Espaces naturels n°55 - juillet 2016

Le Dossier

Natures sauvages

 

Concernant l'appréhension du sauvage chez les différents peuples sur lesquels vous avez travaillé, qu'est-ce qui vous a le plus marquée ?

Espaces naturels n°55 - juillet 2016

Le Dossier
inukshut

Il n'y a pas de nature sauvage pour les Inuit. Leur vision animiste prête une âme aux différentes entités, et il en découle un certain anthropomorphisme. L'inukshut est un cairn habité par une âme et, en langue inuktitut, certains termes sont communs au corps et aux formes de la nature. © Fabienne Joliet

Rewilding avec les grands herbivores

 

Le concept de rewilding (voir définition p.26) est né de la volonté de certains gestionnaires d’espaces naturels, notamment aux Pays-Bas dans les années 1980, d’initier le « pâturage naturel » sur quelques réserves avec les deux groupe d'espèces référentes de grands herbivores (bovins et chevaux). Dans ce cadre, différentes races archaïques (Highland cattle, Galloway…) ou substituts des espèces disparues (aurochs reconstitué, tarpan) sont utilisées dans des contextes de  « dédomestication ».

Espaces naturels n°55 - juillet 2016

Le Dossier
Bisons d’Europe dans la réserve des Monts d’Azur (06).

Bisons d’Europe dans la réserve des Monts d’Azur (06). © E. Schutz

Des sanctuaires de nature dans les communes volontaires

 

La nouvelle Charte du Parc naturel régional des Vosges du Nord prévoit de créer, à l’initiative des communes, un sanctuaire de nature spontanée dans chaque village du parc et de les mettre en réseau. Il ne s’agit pas de donner un statut réglementaire à ces propriétés communales ni de les choisir parmi des zones déjà inventoriées sur le territoire du parc.

Espaces naturels n°55 - juillet 2016

Le Dossier
La bétulaie de Bitche (Vosges du Nord).

La bétulaie de Bitche (Vosges du Nord). © J.C. Génot

Les espaces de naturalité : préservation, reconnaissance, valorisation

 

Bien qu'elle ne soit pas seule concernée, c'est souvent à la forêt que l'on pense à propos de naturalité, à laquelle sont consacrés des espaces allant d'îlots de sénescence de quelques hectares jusqu'à de plus ou moins grandes réserves intégrales. À leurs différentes échelles spatiales, ces objets se complètent, mais tous ne bénéficient pas d'une même reconnaissance au regard de politiques d'espaces protégés, et leur visibilité s'en ressent d'autant.

Espaces naturels n°55 - juillet 2016

Le Dossier
Forêt domaniale d'Hémilly

RBI de la Tonne - Forêt domaniale d'Hémilly (57). © Nicolas Drapier

Le dossier lu par... Thierry Lecomte

 

À l'heure où les projets de loi et d'Agence de la biodiversité font florès, il est grand temps de songer aux milieux ouverts, lesquels, de la plaine à la montagne, des situations les plus humides aux plus sèches, abritent des milliers d’espèces – banales ou patrimoniales – mais qui déterminent des écosystèmes originaux tant par les paysages produits que par les fonctionnalités associées.

Le Dossier
Thierry Lecomte

Les conseils scientifiques, une spécialité française

 

UNE MODALITÉ D’INTERFACE QUI S’EST IMPOSÉE EN FRANCE

Aménagement - Gouvernance
Séance plénière du conseil scientifique du Parc national des Ecrins, 16 octobre 2015, Maison méditerranéenne des sciences de l'homme, Aix-en-Provence.

Séance plénière du conseil scientifique du Parc national des Ecrins, 16 octobre 2015, Maison méditerranéenne des sciences de l'homme, Aix-en-Provence. © G. Ronsin

Vivre de la nature et la faire vivre avec son troupeau

 

Est-ce que les éleveurs avec qui vous travaillez se préoccupent de la nature et des enjeux environnementaux ?

Le Dossier
Un éleveur-berger mène au pâturage ses brebis Raïoles en Cévennes.

Un éleveur-berger mène au pâturage ses brebis Raïoles en Cévennes. © M. Meuret

Un pacte pastoral pour un patrimoine commun

 

Négocier le droit. Non, il n’y a pas là d’incompatibilité. C'est même le moyen de parvenir localement à des objectifs qui échappent au droit « d'en haut ». En faisant participer les acteurs territoriaux à la décision, on peut orienter les actions collectives et les normes dans les comportements individuels, tout en respectant le droit national ; on parle de « droit négocié »*. 

Le Dossier
Berger menant son troupeau en lisière de forêt.

Berger menant son troupeau en lisière de forêt. © O. Barrière-IRD

Usages et services liés au pastoralisme

 

 

C'est dit...

Le Dossier
Usages et services liés au pastoralisme

L'élevage, bien intégré dans son environnement, forme un écosystème équilibré.

Des contrats pour préserver la biodiversité grâce aux activités agro-pastorales

 

Déboiser, épierrer, débroussailler, capter l’eau de pluie, mettre en culture les meilleures terres... c'est l'Homme, qui, de la préhistoire à nos jours, a façonné le paysage des Causses méridionaux. Or, ces activités connaissent depuis quelques décennies des bouleversements économiques qui fragilisent les exploitations agricoles et ont amené les agriculteurs à changer progressivement leurs pratiques agro-pastorales.

Le Dossier
En amont de la contractualisation, un diagnostic d’exploitation est réalisé.

En amont de la contractualisation, un diagnostic d’exploitation est réalisé. © Benjamin Sirot

Pour lutter, il faut personnaliser

 

La croissance des jeunes animaux est une des clés de réussite en élevage. C’est aussi bien le cas pour les animaux élevés pour leur viande que pour les femelles laitières. Leur stature au moment de la première mise-bas conditionne leur carrière de productrice. Or, le principal effet du parasitisme sur les jeunes ruminants est de pénaliser leur croissance.

Le Dossier
Les coléoptères coprophages jouent un rôle important dans la décomposition des excréments des ruminants.

Les coléoptères coprophages jouent un rôle important dans la décomposition des excréments des ruminants. Les résidus de certains antiparasitaires utilisés chez les bovins peuvent se retrouver dans les bouses et être toxiques pour ces insectes. © E. Thebaud

Réconcilier ressource fourragère et biodiversité ? Un casse-tête !

 

Au XVIIIe siècle, les troupeaux étaient la principale richesse des villages ; ils sont aujourd’hui quasiment disparu des paysages du PNR de la Narbonnaise en Méditerranée. Les arguments en faveur de la réintroduction de l'activité pastorale sont nombreux : maintien des milieux ouverts, protection contre l'incendie, maintien des mosaïques paysagères.

Le Dossier
Brebis pâturant dans les vignes.

Brebis pâturant dans les vignes. © PNR NM

Mangez équilibré, mangez biodiversité

 

Un sentiment encore très répandu est que biodiversité et valeur fourragère s’opposent fortement. Les uns déplorent la faible production des prairies à forte biodiversité et estiment que les politiques publiques environnementales les poussent à ne pas intensifier. Les autres regrettent la banalisation écologique des prairies faisant l’objet d’une forte intensification en vue d’accroître le rendement.

Le Dossier
Chèvre d'Appenzell, particulièrement adaptée à la pratique de la transhumance.

Chèvre d'Appenzell, particulièrement adaptée à la pratique de la transhumance. © Moritz Schmaltz

La biodiversité, un service pour les éleveurs

 

Les éleveurs qui font leurs fromages eux-mêmes connaissent bien l'influence des plantes sur le lait produit. «Les éleveurs qui vont au Salon de l'agriculture participer au concours de Beaufort savent très bien quel fromage choisir. Un dont le lait vient de zones spéciales, où la végétation est très diverse, pas trop humide, en général à une altitude intermédiaire » raconte Bruno Martin, chercheur à l'Inra de Clermont-Ferrand. L'exploration de ce savoir-faire empirique est en cours dans les laboratoires.

Le Dossier
Salers en estive sur le Cézallier.

Salers en estive sur le Cézallier. © Cécile Birard / PNR Volcans d'Auvergne

Technicien agri-environnement : le pilier de la collaboration

 

Le technicien (ou chargé de mission) agri-environnement a toute sa place dans un espace protégé. Ce sont en effet les agriculteurs qui sont les principaux gestionnaires de l’espace ; selon les enjeux et le type d’agriculture pratiqué, ils sont des acteurs incontournables.

Le Dossier
Formation au diagnostic éco-pastoral sur des parcours à ovins.

Formation au diagnostic éco-pastoral sur des parcours à ovins. © Sébastien Girardin

Mettre en valeur le travail des éleveurs

 

Écologues et éleveurs ont tous les deux besoin que l'activité pastorale soit pérenne. C'est la philosophie de Stéphane Hippolyte, qui anime Pasto'Loire, pour le CEN Centre-Val de Loire. « Ces éleveurs ont déjà fait le choix de sortir des circuits classiques de la grande distribution. Ils élaborent des circuits courts et transforment eux-mêmes leurs produits. Ils s'en sortent bien par le bouche à oreille.

Le Dossier
La LPO Vendée a réalisé une exposition photo pour mettre en valeur des agriculteurs respectueux de la biodiversité, leur conviction et leur savoir-faire.

La LPO Vendée a réalisé une exposition photo pour mettre en valeur des agriculteurs respectueux de la biodiversité, leur conviction et leur savoir-faire.

Le dossier lu par... Philippe Gamen

 

Quand un éleveur plantait une haie pour abriter son troupeau ou quand une commune conservait un bras mort de cours d’eau pour servir de zone d'expansion de crue… ils utilisaient les services écosystémiques sans le savoir ! Et puis, à partir de la révolution industrielle et encore plus à partir de la seconde guerre mondiale, l’Homme a commencé à ignorer ces services, les a oublié ou a cru pouvoir s’en passer grâce aux avancées technologiques.

Espaces naturels n°52 - octobre 2015

Le Dossier
Philippe Gamen

Services écologiques : de quoi parle-t-on ?

 

Les services écologiques (ou écosystémiques) sont les bénéfices que l’Homme tire du fonctionnement des écosystèmes. Cette notion met en valeur l’utilité de la nature pour l’Homme et la dépendance de celui-ci vis-à-vis du fonctionnement des écosystèmes. Ceci est particulièrement important dans un contexte où les urbains sont de plus en plus nombreux et se sentent souvent déconnectés de la nature.

Espaces naturels n°52 - octobre 2015

Le Dossier
Considérer la protection des écosystèmes non plus comme un frein à l’aménagement du territoire mais comme une opportunité d’un développement à plus long terme.

Considérer la protection des écosystèmes non plus comme un frein à l’aménagement du territoire mais comme une opportunité d’un développement à plus long terme. © smbp

De quelles valeurs s'agit-il ?

 

Le schéma ci-dessous constitue le cadre de référence des économistes pour essayer de mesurer en termes monétaires les différentes dimensions de la valeur d'un actif environnemental. Ce schéma rentre complètement dans l'optique des « valeurs instrumentales » du schéma p. 31. Cette approche et les outils de mesure utilisés par les économistes sont d'autant plus pertinents que l'on se trouve en haut du schéma (valeurs tangibles, valeurs marchandes)... et inversement.

Espaces naturels n°52 - octobre 2015

Le Dossier

Pour une gestion durable des territoires, pensons en bouquet

 

Les PNR expérimentent au quotidien de nouvelles relations entre l’homme et la nature afin de favoriser des liens de solidarité, de coopération et de proximité. Pour améliorer ces relations, il est important de mieux connaître l’offre de nature dans ces espaces naturels, de favoriser le dialogue et le partage des connaissances et également de mieux cerner les attentes des acteurs impliqués dans la gestion et l’exploitation des territoires.

Espaces naturels n°52 - octobre 2015

Le Dossier
Raisonner en bouquets de services permet de caractériser les interactions entre services sur le territoire (Saint-Ferréol, Var).

Raisonner en bouquets de services permet de caractériser les interactions entre services sur le territoire (Saint-Ferréol, Var). © PNR Baronnies provençales

Évaluer l’attachement à un espace

 

L’étude des bénéfices patrimoniaux, encore appelés valeurs de non-usage, permet de mesurer l’attachement d’une population à une action politique. Le Conservatoire du littoral a fait l'exercice pour évaluer son action depuis 40 ans, en l’occurrence l’attachement des français à la protection du littoral. Ce travail engagé en 2015 a un objectif simple, celui de donner des arguments aux gestionnaires d’espaces naturels qui ont à convaincre les collectivités de financer la gestion des espaces, mais aussi de rappeler la diversité des services rendus par les espaces protégés.

Espaces naturels n°52 - octobre 2015

Le Dossier

Avant de commencer : intégrer les concepts

 

Dans un contexte où les ENP restent souvent perçus comme générant plus de contraintes que de valeur ajoutée, on peut se demander si approcher les services par une évaluation économique peut servir à une meilleure intégration au sein des territoires. Les gestionnaires sont à la fois curieux et réservés sur cette approche : • Comment appréhendent-ils d’une part les services rendus, d’autre part leur évaluation économique ? • À quels enjeux et attentes cherche-t- on à répondre ? • Quelle faisabilité et mise en oeuvre réelle sont envisageables ?

Espaces naturels n°52 - octobre 2015

Le Dossier
Causse Méjean

Une étude menée en 2012 au sein du Réseau des gestionnaires d’espaces naturels protégés du Languedoc-Roussillon (causse Méjean). © Arnaud Bouissou MEDDE-MLETR 

Que peut-on attendre de l'évaluation économique des espaces naturels protégés ?

 

A l'intar du produit intérieur brut, principal indicateur macro-économique, dont l’incapacité à traduire la santé économique de notre pays a été souvent rappelée, il semble tout à fait inconcevable de plaquer sans précaution une approche strictement économique à un système bien plus complexe encore qu’est celui de la nature. Le concept de « services écosystémiques » est critiqué pour son approche utilitariste, car elle apparaît, pour certains, comme une porte d’entrée à une financiarisation du vivant.

Espaces naturels n°52 - octobre 2015

Le Dossier
Parc national de Port-Cros

Un espace protégé comme le Parc national de Port-Cros permet d'observer des populations d'espèces courantes dans le passé mais devenues rares aujourd'hui (comme le mérou brun Epinephelus marginatus) en équilibre avec leur milieu. © PN Port-Cros 

Quand les habitants redonnent de la valeur à un espace

 

La garrigue : une terre dure, aride, caillouteuse, inculte, une zone franche, un milieu dégradé. Ni riches cultures ni forêts verdoyantes, ni plaines, ni montagnes, ni Camargue, ni Cévennes, la garrigue s'est définie pendant plusieurs décennies par la négative, un espace en creux n'existant pas par luimême mais seulement par comparaison avec ce qu'il n'est pas. La garrigue est-elle un espace sans valeur ? 

Espaces naturels n°52 - octobre 2015

Le Dossier
Cartographier un territoire avec les habitants en s'inscrivant dans une démarche mondiale de construction de la carte libre OpenStreetMap est un excellent moyen de révéler les valeurs d'un espace.

Cartographier un territoire avec les habitants en s'inscrivant dans une démarche mondiale de construction de la carte libre
OpenStreetMap est un excellent moyen de révéler les valeurs d'un espace. © Collectif des Garrigues CC by sa

Et si évaluation rimait avec concertation ?

 

Pour favoriser l'engagement des acteurs du territoire, ils les ont associés à leur projet d'évaluation, dans une démarche participative. Pour le Parc naturel régional du golfe du Morbihan, il s'agissait de travailler avec les pêcheurs, les plaisanciers, et d'autres, sur les herbiers de zostères.

Espaces naturels n°52 - octobre 2015

Le Dossier
Atelier participatif d'évaluation des services rendus par les écosystèmes.

Atelier participatif d'évaluation des services rendus par les écosystèmes. © Olivier Delvaux-Espaces naturels régionaux Nord-Pas de Calais (ENRx)

Un espace naturel, ça sert aussi à ça...

 

Valeur pour la recherche scientifique

Pour les chercheurs, les espaces protégés revêtent une valeur particulière. Pourquoi ? 
parce qu’ils peuvent y observer des espèces, des habitats, des phénomènes naturels rares qui n'existent plus qu'à ces endroits ;

Espaces naturels n°52 - octobre 2015

Le Dossier

Cartographie des végétations : outil scientifique ou d’aménagement du territoire ?

 

Les deux territoires de parcs naturels régionaux (PNR) concernés par ce travail expérimental sont les PNR des Caps et marais d'Opale (CMO) et du Pilat. Réalisé par des conservatoires botaniques nationaux (CBN Bailleul et CBN Massif central), ce travail se distingue par l'échelle choisie : ensemble du territoire pour le Pilat soit 70 000 ha, territoire du Boulonnais pour CMO soit 60 000 ha. Le portage du programme était assuré par le PNR en CMO et par le CBN Massif central pour le Pilat.

Espaces naturels n°52 - octobre 2015

Aménagement - Gouvernance
Carte des végétations du Pilat.

Carte des végétations du Pilat. © H. Mouret 

Ne pas faire le label de trop

 

Jusque dans les années 90 les socio-professionnels, sans effort particulier, bénéficiaient d’un retour d’image positif de leur territoire, qui valorisait ainsi assez naturellement leurs produits, leurs services et leur savoir-faire au regard d’un nombre grandissant de consommateurs. Depuis, nous constatons le besoin de faire savoir plus encore que la Camargue est en capacité d’améliorer ses pratiques. Cela passe, selon nous, par des signes, marques ou labels, d’autant que l’économie positionne aujourd’hui chaque acteur économique au coeur de son territoire et de ses atouts.

Espaces naturels n°48 - octobre 2014

Le Dossier

Faire profiter de sa notoriété

 

La marque ? Les parcs nationaux ne sont pas tombés dedans quand ils étaient petits, bien au contraire ! Dans la loi de 1960, l’article R 331-67 du code de l’environnement avait instauré un système de protection des dénominations des établissements publics, qui prévoyait même une sanction pénale en cas d’utilisation du nom d’un parc national sans autorisation du directeur. La loi de 2006 est revenue sur cette disposition(*).

Espaces naturels n°48 - octobre 2014

Le Dossier

Esprit Parc national, la dernière née des marques des espaces naturels.

Valoriser, mais sans dénaturer

 

Ce sont des étudiants de master qui ont été mandatés pour étudier la possibilité de créer une marque liée à la reconnaissance du territoire au programme l’Homme et la biosphère de l’UNESCO. Leur questionnement : « en quoi l’utilisation de la renommée de l’UNESCO peut-elle aider les agriculteurs à mieux se distinguer sur le marché national ? ».

Espaces naturels n°48 - octobre 2014

Le Dossier

© PNRCMO

Une stratégie de management durable des territoires

 

  1 - GARANTIR LA PROMESSE DE LA MARQUE ET SON BON FONCTIONNEMENT EN INTERNE

Espaces naturels n°48 - octobre 2014

Le Dossier