« Merveilles », vous avez dit Merveilles ?
Augustin Berque, Philipe Descola, et bien d’autres, ont mis en évidence l’absurdité qui consiste à dissocier nature et culture. Pourtant les gestionnaires du patrimoine sont formatés à la gestion de l’une ou l’autre de ces dimensions. Ainsi, pour certains professionnels de la culture, il est évident que le patrimoine se réduit au qualificatif éponyme de leur ministère, que ces derniers ont conduit le législateur à nommer le code qui réglemente le patrimoine culturel le Code du patrimoine, excluant ainsi la nature de la notion patrimoniale.
Espaces naturels n°53 - janvier 2016
Érismature rousse : une éradication à vitesses multiples
Quand les stratégies varient d'un pays à l'autre, il suffit d'un pays opposé à la destruction pour que l'espèce exotique envahissante prolifère. Si les États semblent d'accord pour protéger l'espèce locale, les avis divergent quant aux mesures à adopter pour la protéger de sa cousine envahissante. Avec une population totale de l’ordre de 10 000 individus, l’érismature à tête blanche Oxyura leucocephala est un canard mondialement menacé d’extinction.
Espaces naturels n°53 - janvier 2016
Espaces naturels n°53 - janvier 2016
Les salins, nature et culture à l’oeuvre
En quoi les espaces naturels sont-ils aussi des espaces de culture (« culture » comme définie plus loin) ? De la place que j’occupe, il me semble que cette interrogation mérite d’être inversée : en quoi les espaces de culture sont-ils aussi des espaces naturels ? L’exemple des salins peut démontrer que nature et culture sont intrinsèquement liées, qu’elles sont à considérer comme les deux faces d’un même paysage.
Espaces naturels n°53 - janvier 2016
Lire pour enrichir notre rapport au monde (naturel)
Nous autres professionnels de la nature sommes amenés à lire à longueur de journées des pages et des pages de littérature technique, littérature grise des rapports et, de plus en plus, littérature incolore du net. Noyés sous la paperasse, essayons pourtant de ne pas oublier que lire est aussi un formidable plaisir !
Espaces naturels n°53 - janvier 2016
Protection de la nature et culture, une histoire commune
On s’accorde habituellement sur l’origine américaine des plus connus d’entre eux : les parcs nationaux. La philosophie qui les soutient en Amérique, qui met quasi exclusivement en avant la protection de la vie sauvage et des beautés de la nature, et en exclut toute forme d’intervention humaine, est à la base de la wilderness 1 . Lorsque cette idée de « parc national » surgit du Nouveau monde, à la fin du XIX e siècle, il n'y a en France et dans les autres pays d’Europe, ni définition officielle, ni législation permettant leur création.
Espaces naturels n°53 - janvier 2016
Le dossier lu par... Vincent Andreu-Boussut
De l'écologie à l'ethnologie, de l'anthro pologie à la philosophie, de Claude Levi -Strauss à Philippe Descola, de Bruno Latour à Catherine Larrère, sciences et scientifiques ont largement fait la preuve qu'on ne peut penser aujourd'hui la nature hors de la société. Depuis les années 1970, de nombreux concepts ont permis de sortir de ce « grand partage », qu'il s'agisse de la biodiversité culturelle (convention sur la diversité biologique) ou de l'écologie de la réconciliation (Michael Rosenzweig).
Espaces naturels n°53 - janvier 2016
Géraldine Le Duc
Depuis toute petite, Géraldine est passionnée par la faune. Elle est d'ailleurs devenue biologiste, et travaille comme chercheur. Mais sans contact avec la nature, pas possible de vivre sereinement. Elle commence donc par militer à la LPO, puis s'investit dans la photo. C'est sa façon de faire vivre sa passion naturaliste. « Je n'ai pas d'espèce de prédilection. Je pourrais rester des heures sur un passereau.
Espaces naturels n°53 - janvier 2016
Faire parler les papillons de jour
Les lépidoptères rhopalocères ou papillons de jour ont des particularités tellement diverses qu'on peut les utiliser comme indicateurs de bonne santé d'une parcelle, mais aussi d'un écocomplexe. Ce n'est pas par hasard s'ils sont souvent les premiers insectes à être inventoriés dans les espaces naturels : ils sont bien connus des gestionnaires et d'un abord assez simple. L'INPN 1 propose, dans sa base de données, des traits de vie : des descripteurs biologiques et comportementaux quantitatifs (respiration, croissance, mode de reproduction et alimentation) ou écologiques.
Espaces naturels n°53 - janvier 2016
La biodiversité, un engagement de la Défense
Les terrains militaires sont des sites préservés de l’urbanisation et de l’agriculture intensive, et de précieux réservoirs de biodiversité. Leur volonté de favoriser la biodiversité est donc une bonne nouvelle pour les protecteurs de la nature. On recense déjà l’intégration de 42 000 hectares au réseau Natura 2000, soit un sixième des terrains propriétés du MINDEF. De plus, un troisième protocole d’accord a été signé en 2013 entre les ministères chargés de l’Écologie et de la Défense.
Espaces naturels n°53 - janvier 2016
Ils sont notre interface avec les citoyens
Quelle est la mission que vous vous assignez ?
DR : Notre rôle est de prendre du recul, de poser des questions, de sentir une ambiance, de connaître les textes qui sont sortis, pour savoir dans quel sens on va pouvoir avancer. Les instances sont des espaces de liberté, et en même temps de contrainte. Les analyses des techniciens sont pertinentes et de bon sens. Mais parfois la procédure administrative fait perdre ce bon sens. D'où le travail des élus.
Espaces naturels n°53 - janvier 2016
Ce qu'il faut retenir des nouvelles MAEC
La nouvelle PAC 2014-2020 a apporté des avancées concernant les MAE 1 . Après les OGAF, les OLAE, les CTE, les CAD et les MAET, on parle désormais de MAEC (C pour climatiques). Les intentions étaient de partir d’une logique de projets de territoire, qui va dans le sens d'une collaboration plus forte entre gestionnaires d'espaces naturels, agriculteurs et autres partenaires.
Espaces naturels n°53 - janvier 2016
Le paysage : rencontre entre culture et nature
Le paysage du mont Beuvray, l’un des sommets du Morvan, n’a cessé d‘évoluer en fonction des usages que l’homme en a fait, comme l’ont précisé les recherches archéologiques intensives dont fait l’objet depuis 1985 ce site une ville gauloise abandonnée depuis deux mille ans. Ces recherches vont de pair avec la volonté d’accueillir du public et avec une double protection en tant que monument historique (1985) et site classé (1990).
Espaces naturels n°53 - janvier 2016
Les terrils : patrimoine à muséifier ou nature à accompagner ?
Il ne fait aucun doute que les terrils du Pays à Part (Pas-de-Calais) font partie d'un patrimoine à préserver et à transmettre. Ils témoignent de l'histoire industrielle du XX e siècle. C'est pourquoi en 2012, le conseil départemental du Pas-de-Calais fait l'acquisition du site du Pays à Part et des Falandes afin d'intégrer ces terrils à sa politique ENS.
Espaces naturels n°53 - janvier 2016
« La nature nous livre ses mémoires »
LA MÉMOIRE POUR SORTIR DE L'ENTRE-SOI
Bien entendu, les espaces naturels sont aujourd'hui un atout touristique, économique et social longuement utilisé d'ailleurs par la communication de nombreuses collectivités.
Espaces naturels n°53 - janvier 2016
Identifier le culturel avec les habitants
L’année prochaine, six premières cases traditionnelles aluku vont être restaurées à Papaïchton, dans les écarts de Boniville et Loka. L’aboutissement d’un important travail de concertation mené par le Parc amazonien et DAC de Guyane avec la population.
Espaces naturels n°53 - janvier 2016
Gérer une forêt témoin de l'Histoire
En cent ans, nous sommes passés d’un intérêt historique et mémoriel à une approche élargie à l’histoire du territoire et de ses profondes mutations (disparition de six villages détruits jamais reconstruits, naissance d’une forêt, évolution des paysages, installation d’une flore et d’une faune spécifiques habitant les vestiges de la bataille de Verdun trous d’obus, forts, abris, ...).
Espaces naturels n°53 - janvier 2016
Observatoire de la biodiversité : pourquoi en créer un à l’échelle d’un territoire de projet ?
Organisés autour de la biodiversité, les observatoires peuvent être qualifiés d'observatoires « de contexte » ou « de société ». Le portage de ces observatoires par des structures impliquant directement des élus locaux (collectivités territoriales, syndicats mixtes...) apparaît comme un facteur de réussite. À ce jour, onze observatoires de la biodiversité à l’échelle de territoires de projet sont dénombrés :
Espaces naturels n°53 - janvier 2016
Analyser la fréquentation à l'échelle du territoire
Pour développer des projets en cohérence avec la préservation et l'accueil, il faut étudier la fréquentation à l'échelle du territoire. En s’appuyant sur ces étude, le gestionnaire du Grand Site de France Baie de Somme a ainsi pu envisager la réorganisation des accès, la création de nouvelles offres, le calibrage de plusieurs aménagements. En d'autres termes, une étude globale était plus judicieuse que plusieurs localisées à une échelle projet.
La première étude qui a été conduite, en 2001, a servi de base.
Espaces naturels n°53 - janvier 2016
Tout schuss, sans déranger
La démarche que je développe au travers de mes interventions et des outils que j'utilise part du constat que la contrainte et les interdits, même expliqués, ne sont pas suffisants à une bonne sensibilisation. Elle donne souvent lieu à un sentiment de brimade et de frustration chez les usagers du milieu.
Espaces naturels n°53 - janvier 2016
Adopter la taxonomie pour cibler les options de gestion
L'Inventaire biologique généralisé Mercantour-Alpi Marittime ou ATBI (All Taxa Biodiversity Inventory) est né en 2006 du constat que beaucoup d'espèces présentes avaient jusque-là échappé aux inventaires. La connaissance de la biodiversité du territoire transfrontalier du Parc national du Mercantour et du Parco naturale delle Alpi Marittime avait fait des impasses notamment sur les invertébrés ou la flore non-vasculaire, pour des raisons techniques ou de compétence.
Espaces naturels n°53 - janvier 2016
Nature et culture au cœur des projets de vie
Récemment nommé président du MNHN (Muséum national d’histoire naturelle), je suis heureux de participer à ce numéro d’Espaces naturels. En effet, j’attache une importance particulière à ce que les cinq missions du MNHN – recherche, collections, expertise, diffusion des connaissances et enseignement –, travaillent en synergie, tant en interne qu’en externe avec nos partenaires, parmi lesquels l’Aten et ses membres occupent une place particulière, ancrée sur le terrain. Une réorganisation de l’établissement est en cours dans ce but.
Espaces naturels n°53 - janvier 2016
Une conservation qui marche sur ses deux jambes
Un plan de gestion, un problème d'espèces exotiques envahissantes, la question de l'état de référence, la préoccupation de l'ouverture au public... On pourrait aussi bien être dans un espace naturel. Mais on est dans un site classé au titre des Monuments historiques, géré par le Centre des monuments nationaux. Anne Marchand y est responsable du patrimoine végétal. La conservation est son quotidien et il ne lui est pas possible de dissocier patrimoines naturels et culturels.
Espaces naturels n°53 - janvier 2016
Enjeu biodiversité
Pour favoriser la prise en compte de la biodiversité sur un territoire et fédérer des usagers autour d’un projet, il faut d'abord éclaircir la notion centrale d’enjeu biodiversité. Au-delà de la définition au sens strict de « ce que l’on peut gagner ou perdre », parler d’un enjeu biodiversité renvoie à des questionnements plus abstraits. Ont été interrogées des institutions de référence dans le domaine de la gestion et de la conservation de la biodiversité*. Cette étude sémantique a suscité plus de questionnements que d’opinions claires et d’avis tranchés.
Espaces naturels n°53 - janvier 2016
Que faire juridiquement ?
Dans les terrains de campings, des résidences s’agglutinent dans les sites inscrits ou classés ou sur le littoral, en dépit du code de l’urbanisme qui prévoit pourtant (article L. 146-5 alinéa 1) que, dans les communes littorales, « l’aménagement et l’ouverture de terrains de camping ou de stationnement de caravanes en dehors des espaces urbanisés sont subordonnés à la délimitation de secteurs prévus à cet effet par le plan local d’urbanisme (Plu) ». Toute construction sur les rivages de la mer est interdite.
Espaces naturels n°22 - avril 2008
Yamana : la fibre citoyennne
De nombreux acheteurs ont pris conscience de leur responsabilité en matière de développement durable ; aussi, en plus du couple qualité technique/prix, les critères de choix d’un produit intègrent-ils désormais sa qualité sociale et environnementale. Cette mise en œuvre implique de se poser de nouvelles questions. Où est fabriqué mon produit ? Par qui ? Dans quel pays ? Les conditions de travail respectent-elles les droits sociaux fondamentaux ? Mon produit a-t-il un impact sur l’environnement ?
Espaces naturels n°22 - avril 2008
Le critère environnemental en troisième position
Le règlement de consultation du marché de fourniture d’habillement et de passementerie de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage laisse la part belle aux critères environnementaux. Leur respect constitue le troisième fondement d’attribution du marché, avec un coefficient de 10 %. Le candidat au marché doit répondre à un certain nombre d’exigences en termes de développement durable, de santé, d’hygiène et de sécurité au travail, de respect du droit au travail.
Espaces naturels n°22 - avril 2008
À la recherche d’une certification
Le projet s’intitule Promesse, un nom qui sonne comme le serment d’y parvenir. Promesse a pris ses marques en Camargue orientale dans les Marais du Vigueirat. C’est dans cette future réserve naturelle, site du Conservatoire du littoral que le Life Environnement « Projet de management environnemental sur un site écotouristique » s’est fixé l’écoresponsablité pour objectif. Nul bla-bla puisqu’il s’agit de limiter les rejets de polluants (eaux usées, gaz à effet de serre, etc.) et les consommations tant d’énergie que de matière. Adopter la norme Emas.
Espaces naturels n°22 - avril 2008
Pour mutualiser l’expertise
Vous pensez bien faire, vous achetez des vêtements en coton ; et toc, vous apprenez que le coton est la culture la plus polluante de la planète1 ! C’est sûr, l’écocitoyenneté réclame de l’expertise. Face à ce besoin, une solution vient de pointer son nez : le Forum international de la dynamique territoriale achat écoreponsable : le Fidarec. Présente sur le Web, la plateforme Fidarec offre à ses adhérents (acheteurs publics ou privés) la possibilité d’échanger leurs questionnements et les invite à collaborer.
Espaces naturels n°22 - avril 2008
Toute une stratégie de construction
Lorsqu’en 2001, le projet de déménagement de la Diren de la Réunion a vu le jour, un seul bâtiment public faisait l’objet d’une démarche haute qualité environnementale (HQE) : un lycée en construction sous maîtrise d’ouvrage de la Région. Ces nouveaux bureaux devaient donc servir de modèle et d’incitation pour les constructions publiques sur l’île : un enjeu de taille dans un contexte local où l’urbanisation est en essort constant.
Espaces naturels n°22 - avril 2008
Des refuges en conditions extrêmes
Le refuge du Schiestlhaus (Autriche) apparaît comme un projet pionnier. Implanté à 2 154 m d’altitude, il appartient au Club touristique autrichien. Financé par de nombreux partenaires, le projet cherchait à tester les technologies soutenables dans des conditions extrêmes. Il se voulait également un support de démonstration pour les espaces alpins isolés. Déjà, avant la réalisation du Schiestlhaus, un projet de recherche avait permis de démontrer que la construction passive fonctionne à très haute altitude.
Espaces naturels n°22 - avril 2008
L’isolation thermique des murs
Qu’il s’agisse de vieilles bâtisses réhabilitées ou d’édifices modernes, les performances thermiques des maisons de parcs, maisons de sites, maisons de réserves… interrogent les gestionnaires : comment leur conférer un optimum de performance thermique ? La question est d’autant plus pertinente que l’accumulation d’erreurs est chose courante.
Espaces naturels n°22 - avril 2008
L’écoresponsabilité, urgente urgence
Hubert Reeves, physicien, affirme que si nous ne changeons rien à nos comportements, dans cent cinquante ans, nous aurons atteint un point de non-retour au-delà duquel l’espèce humaine est condamnée. « Agir et réagir » devrait donc sonner comme un credo pour chacun d’entre nous, à tout moment, à tout niveau. Car les vrais changements ne viendront pas des grandes actions gouvernementales ou intergouvernementales, ils émaneront plus sûrement de l’action quotidienne. Chaque citoyen, chaque gestionnaire, chaque lecteur d’Espaces naturels porte la responsabilité de son exemplarité.
Espaces naturels n°22 - avril 2008
Responsabilité environnementale
Qui dit « responsabilité » dit capacité de répondre de ses actes. Dans le domaine environnemental, l’intégration est devenue le maître mot des conventions internationales, des traités européens, de la législation française : la protection de l’environnement doit faire partie intégrante de tout processus de développement (principe 4 de la déclaration de Rio - 1992).
Espaces naturels n°22 - avril 2008
L’Agenda 21 au service du développement durable
Dotée d’une biodiversité exceptionnelle, la France est le premier pays visité au monde. Ses ressources doivent faire l’objet d’une politique exemplaire en matière d’exploitation touristique. À ce titre, les gestionnaires d’espaces naturels ont la difficile responsabilité de prévenir l’impact du tourisme sur l’environnement. Mais que faire, seul, face à l’enjeu touristique ? Que ferions-nous d’espaces naturels sous cloches ? Toutes les parties prenantes du territoire doivent agir de concert.
Espaces naturels n°22 - avril 2008
Résultats probants pour salariés impliqués
Dans le cadre d’un contrat Atenée1 conclu en 2005 avec l’Ademe, le Parc naturel régional Livradois-Forez s’est engagé dans une politique énergétique volontariste visant à réduire d’un facteur 4 les gaz à effet de serre d’origine énergétique émis sur son territoire. Les élus, qui ont souhaité commencer par « balayer devant leur porte », ont mis en place un système de management environnemental à la maison du parc.
Espaces naturels n°22 - avril 2008
Pour ou Contre un fonds de compensation carbone ?
Les fonds de compensation ont désormais acquis une notoriété indiscutable. Puisque nos choix et nos comportements ne peuvent éviter, dans le contexte socio-technique actuel, de contribuer aux émissions de gaz à effet de serre, on peut, en finançant des actions visant à fixer le CO2 ou à réduire les émissions par d’autres, obtenir un bilan neutre en carbone.
Espaces naturels n°22 - avril 2008
Le plan de gestion avec modération
Certes, l’outil plan de gestion est incontournable. Toutes les organisations internationales de conservation le confirment. « La planification de la gestion est une étape essentielle pour un management efficace des aires protégées », peut-on lire dans le guide de l’IUCN1.
Et pourtant… la démarche rencontre parfois quelques écueils, en particulier dans les pays en développement. Est-ce le syndrome du « trop bien faire » ou bien est-ce réconfortant d’afficher une référence méthodologique solide permettant de justifier action ou non-action ?
On y va
Espaces naturels n°22 - avril 2008
Une espèce banale d’intérêt patrimonial
La mauvaise santé du lapin pose des problèmes pour la conservation de certaines espèces emblématiques. C’est le cas, en zone méditerranéenne (d’où le lapin est originaire), des prédateurs spécialistes ou fortement dépendants, tels le lynx ibérique, l’aigle impérial en Espagne, ou l’aigle de Bonelli en France. C’est également le cas, sur le littoral atlantique, du lézard ocellé qui utilise les terriers du lapin. La baisse de la pression de pâturage du lapin sur la végétation a aussi eu des répercussions sur la biodiversité et la dynamique de certains écosystèmes (dunes, pelouses).
Espaces naturels n°22 - avril 2008
Dévitaliser des souches de saules en marais tourbeux alcalin
L’envahissement des marais par des fourrés de saules est la hantise des gestionnaires d’espaces naturels. En effet, les souches des saules produisent de nombreux rejets après la coupe. Sur les secteurs déboisés non pâturables et non mécanisables tels les tremblants ou îlots, le Conservatoire des sites naturels de Picardie a donc recherché des techniques efficaces et peu coûteuses pour contrecarrer le saule cendré en évitant les produits phytosanitaires.
Espaces naturels n°22 - avril 2008