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Éduquer pour prévenir et guérir

 

Le domaine de la «  santé-environnement » s’intéresse aux interactions entre la santé et l’environnement et tend à favoriser la qualité des milieux, les conditions de vie et la promotion de la santé humaine. Il couvre des champs multiples  : qualité de l’air, pesticides, alimentation, moustique tigre, précarité énergétique, bruit, pollution de l’eau, etc. La prise en compte de ces enjeux et de leurs impacts sur la santé et sur l’environnement (et la biodiversité) est de plus en plus forte au sein de notre société, tant au niveau des pouvoirs publics que de la société civile.

Espaces naturels n°63 - juillet 2018

Le Dossier

L’ambroisie, fléau sanitaire et botanique

 

L’ambroisie est un fléau sanitaire du fait de son pollen allergisant, qui provoque rhinites, conjonctivites, asthme. Jusqu’à 21 % des habitants des zones qui y sont fortement exposées en souffrent, soit près de 300 000 personnes en Rhône-Alpes. La réserve des Ramières, créée en 1987, l’a vue apparaître dans les années 1990, colonisant les bancs de galets nus du lit très large de la rivière Drôme. Le stock de graines présent dans les galets augmentant au fil des ans, l’éradication de la plante est aujourd’hui impossible, aussi est-il nécessaire d’intervenir annuellement.

Espaces naturels n°63 - juillet 2018

Le Dossier
Le lit de la rivière Drôme, dans sa partie remaniée annuellement par les crues, est une zone favorable au développement de l’ambroisie.

Le lit de la rivière Drôme, dans sa partie remaniée annuellement par les crues, est une zone favorable au développement de l’ambroisie.

Au cœur de la surveillance sanitaire des écosystèmes

 

Parmi les réseaux français de surveillance sanitaire de la faune sauvage, le réseau SAGIR2 joue un rôle essentiel depuis les années 1980, s’attachant à la détection de signaux anormaux de mortalité chez les mammifères terrestres et les oiseaux sauvages, principalement dans les zones rurales. Réseau généraliste national de surveillance événementielle, SAGIR vise principalement la détection précoce de problèmes de santé dans les populations animales sauvages.

Espaces naturels n°63 - juillet 2018

Le Dossier
Découverte d'un cadavre de Vautour fauve dans le cadre de la surveillance événementielle.

Découverte d'un cadavre de Vautour fauve dans le cadre de la surveillance événementielle.

 

La médecine chamanique, réconcilier nature et santé

 

La Guyane est un terreau fertile pour développer des relations être humainnature. En effet, ce territoire couvert de plus de 80 000 km2 de forêt dense tropicale humide reste peu peuplé (moins de 300 000 habitants) et est extrêmement riche en biodiversité2 et en diversité culturelle3 . Les hommes y ont développé différentes manières de se soigner à partir d’éléments puisés dans la nature : écorces, feuilles, racines, lianes mais aussi coquillages, argiles, cailloux, etc.

Espaces naturels n°63 - juillet 2018

Le Dossier
Usage d'une liane médicinale en forêt.

Usage d'une liane médicinale en forêt.

Villeneuve-les-Salines joue la carte nature

 

Les bénéfices du contact avec la nature pour la santé humaine sont connus depuis longtemps et chacun d’entre nous en a certainement fait l’expérience à titre individuel. Ces bénéfices sont également de plus en plus documentés par des études issues de disciplines diverses. Ces études démontrent les effets positifs de l’accès à des espaces verts sur le plan physique (réduction de l’obésité par l’activité physique), psychosocial (réduction du stress, sentiment d’apaisement) ou relationnel (opportunités de rencontre sociale et d’activités).

Espaces naturels n°63 - juillet 2018

Le Dossier
La proximité de la verdure et de l'eau induit des sentiments d'évasion et d'apaisement.

La proximité de la verdure et de l'eau induit des sentiments d'évasion et d'apaisement.

Un défi environnemental

 

L’antibiorésistance est la capacité acquise par une bactérie à survivre et se multiplier en présence d’un antibiotique auquel elle était initialement sensible. Concrètement, chez les bactéries pathogènes, c’est-à-dire à l’origine de maladies, l’antibiorésistance rend nécessaire l’utilisation d’un nouveau traitement pour guérir le patient infecté. Quand une même bactérie résiste à plusieurs antibiotiques (on parle alors de Bactérie multi-résistante ou BMR), le traitement devient difficile, voire impossible.

Espaces naturels n°63 - juillet 2018

Le Dossier
La faune sauvage est un indicateur de présence de bactéries multi-résistantes au sein des espaces naturels.

Les contrats locaux de santé brisent la glace

 

Réduire les inégalités sociales et territoriales de santé, tel est l’objectif des contrats locaux de santé (CLS) conclus, dans le cadre des projets régionaux de santé, entre une Agence régionale de santé (ARS), la préfecture de région et une collectivité porteuse (commune, intercommunalité, Pays, Parc naturel régional, etc.). Peuvent également être signataires des établissements de santé, des associations, etc. Plus que d’un « contrat » local, il s’agit d’un projet territorialisé, qui articule les dispositifs existants, avec leurs leviers financiers propres.

Espaces naturels n°63 - juillet 2018

Le Dossier
Activité sportive douce alliée à la découverte du patrimoine naturel pour des patients en rémission de cancer.

Activité sportive douce alliée à la découverte du patrimoine naturel pour des patients en rémission de cancer.

Précieux microbes

 

Assez curieusement, pour un profane, un écosystème « sûr » est démuni de tout microbe ou « micro-organisme ». Si le profane pense toujours ainsi aujourd’hui, c’est certainement parce que la science, à partir de la moitié du XIXe siècle, avec les travaux de Louis Pasteur en France ou de Joseph Lister en Angleterre, a montré que l’air ambiant était septique (porteur de germes) du fait de l’existence d’organismes minuscules, des « particules flottantes », qui infectaient les plaies des malades.

Espaces naturels n°63 - juillet 2018

Le Dossier
Qui dit diversité spécifique en micro-organismes et parasites ne dit pas forcément risque sanitaire supérieur.

Qui dit diversité spécifique en micro-organismes et parasites ne dit pas forcément risque sanitaire supérieur.

La biodiv’thérapie, nouvelle panacée

 

La biodiversité est en crise. Les mauvaises nouvelles s’accumulent en la matière. Les études scientifiques, les rapports des organisations internationales et non gouvernementales s’enchaînent : accélération de la conversion des forêts en zones agricoles ou en plantations commerciales, déclin général des espèces, augmentation du nombre d’espèces mises sur la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), intoxication de toute la biodiversité marine par les microparticules et les océans de plastique, etc.

Espaces naturels n°63 - juillet 2018

Le Dossier
Selon des chercheurs japonais, les composés volatiles produits par les arbres stimulent efficacement le système immunitaire. Les « bains de forêts », sensés réduire le stress, sont très prisés des Japonais

Selon des chercheurs japonais, les composés volatiles produits par les arbres stimulent efficacement le système immunitaire. Les « bains de forêts », sensés réduire le stress, sont très prisés des Japonais

Vivre en harmonie avec la biosphère

 

En 2015, les États se sont engagés, par l’agenda des Nations unies pour 2030, à remplir 17 Objectifs de développement durable (ODD). Il s’agit ni plus ni moins que de modifier nos modes de vie, de production et de consommation ; et de fait, notre rapport entre êtres humains, et avec le reste du vivant. En d’autres termes, l’humanité s'est donnée une quinzaine d’années pour arriver à vivre en harmonie avec la biosphère, dans un esprit de solidarité, de justice et d’équité. Au-delà des mots onusiens, il faut mettre en œuvre rapidement et massivement des actions concrètes.

Espaces naturels n°63 - juillet 2018

Édito

Une question de point de vue

 

Fidèle lectrice d'Espaces naturels, et amoureuse de la nature, je voulais partager avec vous quelques réflexions sur le vocabulaire utilisé couramment à propos de la biodiversité, et qui traduit encore, malheureusement, la perception d'une opposition homme / nature.

Vous recevez peut-être chez vous, comme moi, un journal d'information d'Établissement public territorial de bassin (EPTB). Me concernant, il s'agit de celui du bassin du Vidourle. Dans un numéro reçu il y a quelques mois, je vois une photo légendée «  terrier dégradant les berges  ». Ce mot de dégradation m'a choquée.

Espaces naturels n°63 - juillet 2018

Lecteurs penseurs

Améliorer la perméabilité des clôtures

 

L’enjeu majeur pour le territoire du PNR Oise-Pays de France est de maintenir la fonctionnalité d’un continuum forestier qui s’étend des forêts franciliennes, au sud, au massif de Saint-Gobain et, au-delà, aux forêts ardennaises, au nord-est. Cet enjeu est confirmé par les orientations nationales et le schéma régional de cohérence écologique d’Île-de-France.

Espaces naturels n°63 - juillet 2018

Méthodes - Techniques
Anciennes et nouvelles clôtures, plus ou moins « fragmentantes », se côtoient dans le PNR.

Anciennes et nouvelles clôtures, plus ou moins « fragmentantes », se côtoient dans le PNR.

Pour un accueil à la hauteur des attentes

 

Si l’accès aux espaces et équipements publics pour les personnes handicapées reste trop limité en France, les espaces naturels font preuve, pour leur part, d’un engagement significatif en la matière. Plusieurs sites témoignent ainsi d’initiatives originales tant en termes de méthode d’animation que d’équipements, obligatoires pour les établissements ouverts au public. Le souci permanent des gestionnaires d’élaborer ces dispositifs en partenariat avec des organismes dédiés à l’accompagnement de personnes en situation de handicap fonde la pertinence de leur démarche.

Espaces naturels n°63 - juillet 2018

Pédagogie - Animation
La principale clé de réussite d'une activité pour public handicapé, c'est une façon d'être.

Profession : taxinomiste

 

La taxinomie, ou taxonomie, est la science de la délimitation et du classement des taxons (espèces, genres, familles, etc.). Elle s’appuie sur la nomenclature, qui consiste à donner un nom aux taxons, et sur la phylogénie, qui étudie les liens entre les taxons. Depuis Linné, qui a inventé au XVIIIe siècle la nomenclature binominale qu’on utilise toujours, le métier s’est considérablement enrichi au gré des progrès scientifiques et techniques.

Espaces naturels n°63 - juillet 2018

Management - Métiers

Les communautés à la barre

 

En Afrique subsaharienne, la gestion des ressources naturelles reste encore très souvent centralisée en raison des politiques gouvernementales héritées des époques post-coloniales. Mais les communautés locales, dont les modes de consommation dépendent fortement des ressources naturelles, prennent de plus en plus conscience de l’intérêt de préserver durablement leur capital naturel et du rôle important qu’elles ont à jouer pour améliorer la gestion des espaces.

 

Espaces naturels n°63 - juillet 2018

Vu ailleurs
Le lac Bosumtwi (Ghana), reconnu réserve de biosphère par l'Unesco en 2016, dépend d'une zone de gestion communautaire des ressources qui mêle conservation et développement d'activités génératrices de revenus.

Le lac Bosumtwi (Ghana), reconnu réserve de biosphère par l'Unesco en 2016, dépend d'une zone de gestion communautaire des ressources qui mêle conservation et développement d'activités génératrices de revenus.

Le scalpel de la biologie moléculaire

 

Qu’est-ce que CRISPR-Cas9 ?

Espaces naturels n°63 - juillet 2018

L'entretien

Solutions fondées sur la nature (SFN)

 

Le concept de « solutions fondées sur la nature  » (SFN) a émergé au début des années 2000 à l’initiative de la communauté de la conservation. Il est aujourd’hui porté par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui définit les SFN comme «  des actions de protection, de gestion durable et de restauration d’écosystèmes naturels ou modifiés, qui répondent à des défis sociétaux de manière effective et adaptative, apportant à la fois un bien-être humain et des bénéfices pour la biodiversité ».

Espaces naturels n°63 - juillet 2018

Des mots pour le dire

On doit former des honnêtes gens, il faut qu’ils sachent réfléchir avant tout.

 

Depuis la rentrée scolaire 2017, Marc Lutz a deux vies professionnelles. Chef du service biodiversité et gestion de l’espace au Parc naturel régional des Monts d’Ardèche depuis huit ans, il enseigne désormais à l’université Lyon 2 au sein du master Gestion des territoires et développement local pour près d’une centaine d’heures d’équivalent TD par an. Si cette double activité l’oblige à parcourir des kilomètres, sur le fond, Marc n’a pas fait le grand écart.

Espaces naturels n°63 - juillet 2018

Portrait

Douce itinérance

 

Découvrir en profondeur les paysages exceptionnels et le patrimoine des Grands Sites de France par des modes de déplacement doux (à vélo, vélo électrique, à pied, en transport en commun, en train, etc.), tel est l’objectif de l’initiative «  Escapade nature sans voiture  ». Plutôt que d’offrir un nouveau produit touristique «  clé en main  », il s’agit d’encourager des formes de mobilité durable qui soient également une source d’expérience nouvelle et séduisante pour les visiteurs.

Espaces naturels n°63 - juillet 2018

Accueil - Fréquentation
Sans voiture, les visiteurs peuvent accéder à des sites uniques. Ici, le cirque de Navacelles, en région Occitanie, dans la région méridionale des Grands Causses.

Sans voiture, les visiteurs peuvent accéder à des sites uniques. Ici, le cirque de Navacelles, en région Occitanie, dans la région méridionale des Grands Causses.

Gestionnaires et botanistes au chevet du Glaïeul des marais

 

Tout a commencé en 1999, dans les prairies humides de l’Ain et de la HauteSavoie. Des naturalistes des Conservatoires d’espaces naturels (CEN) se mirent à l’œuvre parmi les herbes trempées de rosée pour compter le nombre de pieds fleuris de glaïeul. La tâche pouvait paraître titanesque. Pourtant, on ne recensa que 6 000 tiges fleuries. Une situation alarmante, sachant que la région Rhône-Alpes héberge l’essentiel des populations  !

Espaces naturels n°63 - juillet 2018

Gestion patrimoniale
Le Glaïeul des marais, Gladiolus palustris, disparaît du fait de la raréfaction des zones humides.

Le Glaïeul des marais, Gladiolus palustris, disparaît du fait de la raréfaction des zones humides.

On a le droit de choisir ce que l'on veut manger

 

Vous avez toujours milité pour une cuisine responsable. D’où vient cet engagement ?

Espaces naturels n°63 - juillet 2018

Autrement dit
François Pasteau, Chef cuisinier, l’Épi Dupin

François Pasteau, Chef cuisinier, l’Épi Dupin

La science à la portée des gestionnaires

 

Compte tenu de son érosion actuelle, la prise en compte de la biodiversité dans les politiques, stratégies et actions est devenue incontournable. Pour être efficace, celle-ci doit s’appuyer sur la connaissance scientifique matérialisée dans la littérature (articles académiques, thèses de doctorat, rapports d’expertise, etc.). Il s’agit d’un véritable enjeu de bon usage des finances publiques car appliquer des mesures de conservation qui ne reposent sur aucun fondement scientifique peut se révéler sans effet voire contre-productif.

Espaces naturels n°63 - juillet 2018

Études - Recherches
La revue systématique, méthode de réalisation de synthèses bibliographiques, est en plein essor dans le secteur environnemental.

La revue systématique, méthode de réalisation de synthèses bibliographiques, est en plein essor dans le secteur environnemental.

Espaces naturels protégés : des lieux réglementés

 

Les hypothèses de publicité sont nombreuses en espace naturel, du tournage directement destiné à faire la promotion d’un produit, au documentaire mettant en avant des marques utilisées par les participants (matériels, véhicules, vêtements, etc.). Les espaces protégés ont en commun une volonté de préserver leur patrimoine naturel exceptionnel, ainsi que la tranquillité des lieux. Cela nécessite de réglementer les prises de vue et de son.

Espaces naturels n°63 - juillet 2018

Droit - Police de la nature
Seul le directeur du Parc national des Calanques peut autoriser les tournages publicitaires au sein du parc.

Seul le directeur du Parc national des Calanques peut autoriser les tournages publicitaires au sein du parc.

Parcs zoologiques et Espaces naturels protégés : quelles relations ?

 

La France abrite trois cents établissements zoologiques aux profils très variés : zoos de centre-ville, aquariums, safari parcs… et aussi des espaces de rewilding1 (élevage de chevaux de Przewalski sur 300 hectares dans les Cévennes par exemple). La centaine d’établissements membres de l’Association française des parcs zoologiques (AFdPZ) attire 20 millions de visiteurs par an, qui viennent observer 68 000 animaux dont 22 000 oiseaux, 21 000 poissons et 17 000 mammifères. Des espèces charismatiques côtoient des espèces menacées plus méconnues.

Espaces naturels n°63 - juillet 2018

Aménagement - Gouvernance
Le Gypaète barbu a été réintroduit dans les Alpes grâce à une reproduction en captivité dans un zoo alpin d'Autriche.

Le Gypaète barbu a été réintroduit dans les Alpes grâce à une reproduction en captivité dans un zoo alpin d'Autriche.

Anticiper pour mieux partager

 

Dans le Vercors, les manifestations se multiplient et se développent. Le fameux rassemblement « Festival Vélovert » réunit ainsi, chaque année, plus de cinquante-mille visiteurs, l’Ultratrail du Vercors plus de mille-trois-cents coureurs, etc. Face à ces événements, enjeux économiques de plus en plus importants, les élus sont parfois démunis pour donner des autorisations et prendre en compte l’environnement. Ils doivent prévenir et gérer les conflits potentiels entre les utilisateurs et les usagers de leur territoire.

Espaces naturels n°61 - janvier 2018

Aménagement - Gouvernance
Le schéma départemental des sports de nature incite et orchestre de nouvelles instances de dialogue. © David Boudin

Le schéma départemental des sports de nature incite et orchestre de nouvelles instances de dialogue. © David Boudin

Se baser sur les compartiments pour cartographier à grande échelle

 

L’objectif était, à partir de relevés, de proposer une cartographie probabiliste des grands ensembles de végétation d'un massif. Contrairement à de nombreuses études existantes et réalisées à l’échelle d’une espèce, les cartographies sont réalisées à l’échelle des compartiments écologiques stables dans le temps et définis par la présence de communautés végétales caractéristiques.

Espaces naturels n°61 - janvier 2018

Méthodes - Techniques
Cartographie de localisation des modules représentatifs des compartiments écologiques structurants sur site d'étude (zoom sur un secteur du massif de Belledonne).

Cartographie de localisation des modules représentatifs des compartiments écologiques structurants sur site d'étude (zoom sur un secteur du massif de Belledonne).

Être là où on ne nous attend pas

 

Face à ces questionnements, les acteurs sortent des sentiers battus pour faire de la sensibilisation à la  biodiversité en toutes occasions.

Espaces naturels n°61 - janvier 2018

Pédagogie - Animation
À chaque étape du sentier « SensoRied » (1,5 km), l’expérience sensorielle est au service de la compréhension des milieux naturels du Ried alsacien et de leur histoire. © Riedmann

L'effet des infrastructures linéaires sur la diversité

 

La perte et la fragmentation de l’habitat sont de plus en plus étudiées en écologie et en génétique des populations. Ces deux phénomènes sont difficilement séparables et sont souvent considérés comme ayant des effets négatifs sur les populations sauvages. Ils peuvent conduire à une diminution de la taille des populations et à une limitation des flux de gènes entre populations, entraînant ainsi une réduction de la diversité génétique de chacune des populations locales et une plus grande différenciation entre elles.

Espaces naturels n°61 - janvier 2018

Études - Recherches
Le domaine vital des cerfs peut couvrir 1 100 à 3 000 hectares. © V.Vignon

Le domaine vital des cerfs peut couvrir 1 100 à 3 000 hectares. © V.Vignon

Rester les pieds sur terre, ne pas tomber dans le panneau

 

Comme il y a des espèces exotiques envahissantes, on constate sur certains sites la présence d’un mobilier envahissant qui artificialise et banalise malheureusement les milieux naturels. Ces objets qui tentent de faciliter leur fréquentation et leur interprétation perturbent la lisibilité du paysage. Ces aménagements qui ont pu être nécessaires à un moment donné pourraient être considérés comme une étape que l’on peut aujourd’hui dépasser.

Espaces naturels n°61 - janvier 2018

Accueil - Fréquentation
© Alain Freytet

© Alain Freytet

Encadrer et accueillir un chantier d'insertion

 

Les chantiers d’insertion font l’objet d’une définition officielle étant donné qu’ils répondent à un enjeu d’intérêt public et bénéficient à ce titre de subventions. Ils correspondent ainsi à des « ateliers et chantiers » qui « proposent un accompagnement et une activité professionnelle aux personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières. ». S’ils sont mis en oeuvre dans des situations relativement diverses, ils ont en commun l’intervention d’un ou plusieurs encadrants pour mener le groupe.

Espaces naturels n°61 - janvier 2018

Management - Métiers
L'encadrant doit disposer des connaissances techniques pour pouvoir réaliser les travaux. © Département de l'Isère

Vent debout contre le béton et la chasse aux baleines

 

Tryo fait partie des groupes de musique français les plus engagés sur les questions environnementales. Comment cela a-t-il commencé ?

Espaces naturels n°61 - janvier 2018

Autrement dit
Le point de vue de Tryo groupe de musique français © Ferial

Éradications insulaires : le jeu du chat et de la souris

 

À quelques 2 300 km au sud-est de la ville du Cap, au milieu des célèbres quarantièmes rugissants, se trouve l’archipel du Prince-Edouard, qui comprend les îles du Prince-Édouard (45 km²) et Marion (290 km²). Découvertes par les Hollandais en 1663 et exploitées par des phoquiers à partir de 1803, elles ont finalement intégré l’Afrique du Sud en 1947.

Espaces naturels n°61 - janvier 2018

Vu ailleurs
Les poussins d’Albatros hurleurs sont vulnérables aux attaques de souris, qui souvent leur sont fatales. © Ross Wanless

Les poussins d’Albatros hurleurs sont vulnérables aux attaques de souris, qui souvent leur sont fatales. © Ross Wanless

Oiseaux d'outre-mer, une conservation à renforcer d'urgence

 

De nombreuses espèces d'oiseaux endémiques des territoires d'outremersont aujourd'hui menacées d'extinction, comme le confirme la dernière mise à jour de la liste rouge UICN. Quelle est la situation ?

Espaces naturels n°61 - janvier 2018

L'entretien
Ptilope des Tuamotu (Ptilinopus coralensis) © Island Conservation

Je compte sur vous

 

Je suis heureux de m’adresser aux gestionnaires que fédère cette belle revue Espaces naturels, pour les féliciter de leur engagement, et pour leur dire que je compte sur eux.

Espaces naturels n°61 - janvier 2018

Édito
© Arnaud Bouissou/MTES-DICOM

Est-ce que ça marche ?

 

Savoir si un programme de conservation produit l’effet escompté sur les milieux naturels intéresse a priori beaucoup de monde : le gestionnaire, qui se demande s’il doit poursuivre ses actions ou les adapter, le décideur qui doit rendre compte de la pertinence de ses choix, le financeur qui souhaite juger si les budgets alloués ont été utilement dépensés.

Espaces naturels n°61 - janvier 2018

Gestion patrimoniale
Réponses à la question : « Quelles sont pour vous les trois problématiques principales qui limitent l'efficacité des mesures ? » (enquête efficacité Natura 2000, juin 2016).

Réponses à la question : « Quelles sont pour vous les trois problématiques principales qui limitent l'efficacité des mesures ? » (enquête efficacité Natura 2000, juin 2016).

Le dossier lu par... Laurent Godé

 

Crapauds pustuleux, vers de terre gluants et mous, araignées velues, chauves-souris griffues, minuscules grouillants, n’êtes-vous donc là que pour nous effrayer et nous dégoûter ? Certes la peur est parfois bonne conseillère. Ainsi, la peur fondamentale, ancestrale, est-elle une réponse adaptée à une situation de danger et la phobie des serpents ou des araignées remonte sans doute aux réels dangers que ces animaux représentaient pour les premiers hominidés.

Espaces naturels n°61 - janvier 2018

Le Dossier
Espèces mal aimées, bouger les préjugés. Vipères aspic (Vipera aspis) © F. Serrecollet

Espèces mal aimées, bouger les préjugés. Vipères aspic (Vipera aspis) © F. Serrecollet

S'adapter à l'espèce et au public

 

Chasseur de poules, porteur de maladies transmissibles à l'homme, prédateur gourmand de petit gibier chipé à la barbe des chasseurs, le renard traîne depuis des temps lointains au bout de sa queue ébouriffée tant de défauts, supposés ou avérés, qu'il ne peut encore espérer vivre tranquille. Une mauvaise réputation qui le poursuit jusqu'aux bureaux du ministère en charge de l'environnement où le goupil figure encore parmi les espèces pouvant être classées « susceptibles d'occasionner des dégâts », anciennement « nuisibles » (cf.

Espaces naturels n°61 - janvier 2018

Le Dossier
S'adapter à l'espèce et au public

Nudge

 

Le concept des nudges («  coups de pouce ») a été inventé en 2008 par un économiste et un juriste américains, Richard H. Thaler et Cass R. Sunstein. Il s’agit de mettre un individu dans un contexte de choix qui l’incite à adopter un comportement spécifique recherché. Un nudge n’est pas un outil pédagogique en soi mais une sorte d’«  incitation douce  » pour modifier un comportement.

Espaces naturels n°61 - janvier 2018

Des mots pour le dire
Thierry Mougey, chargé de mission Biodiversité et gestion de l’espace à la Fédération des Parcs naturels régionaux de France, vice-président de l’Association française interprofessionnelle des écologues

Thierry Mougey, chargé de mission Biodiversité et gestion de l’espace à la Fédération des Parcs naturels régionaux de France, vice-président de l’Association française interprofessionnelle des écologues 

Emmanuel Icardo

 

Technicien patrimoine au Parc national des Écrins, Emmanuel Icardo est devenu secrétaire de la Fédération européenne des gardes nature créée en mai 2017 sous l’égide de l’International Ranger Federation.

Espaces naturels n°61 - janvier 2018

Portrait
Technicien patrimoine au Parc national des Écrins. © Alexandre Terreau, Parc national

Technicien patrimoine au Parc national des Écrins. © Alexandre Terreau, Parc national

Être prêt à se remettre en cause

 

FAIRE ÉVOLUER LES PERCEPTIONS, COMBATTRE LES PRÉJUGÉS, C'EST UN MÉTIER ?

Espaces naturels n°61 - janvier 2018

Le Dossier
Une reproduction de bidonville permet de laisser s'exprimer les représentations sur ses habitants. © Kurioz

Le temps de l’évolution

 

À travers la lecture d’articles de presse et scientifiques, d’ouvrages et de rapports, il est frappant de relever la notion d’espèces « mal aimées » dans une structure de pensée simplifiée entre le bien et le mal. Cette pensée fait souvent référence à une longue histoire culturelle propre à nos sociétés occidentales.

Espaces naturels n°61 - janvier 2018

Le Dossier
Le Lapin de garenne, encore parfois considéré comme nuisible, est pourtant une espèce clé de voûte. © J.J. Harrison

« Se placer dans le registre du sensible »

 

Votre bibliographie offre pléthore d'ouvrages qui font découvrir les espèces animales et végétales du quotidien et dissèquent les fantasmes. Quelle est votre approche ? Comment s'en inspirer ?

Espaces naturels n°61 - janvier 2018

Le Dossier
Notre approche vis-à-vis de la « nature » est surtout subjective et irrationnelle. © Francois Lasserre

Notre approche vis-à-vis de la « nature » est surtout subjective et irrationnelle. © Francois Lasserre

Le Dauphin rose, un être malfaisant et pervers ?

 

En France, les dauphins bénéficient d’un important capital sympathie. Ils figurent en tête des animaux préférés de nos compatriotes. En d’autres lieux, le rapport aux dauphins peut être plus hostile, c’est le cas le long des rives brésiliennes de l’Amazone, où les conflits entre les pêcheurs traditionnels (ribeirinhos) et les Dauphins roses (boto selon l’appellation locale, Inia geoffrensis dans notre système taxonomique) vont crescendo et peuvent être parfois violents.

Espaces naturels n°61 - janvier 2018

Le Dossier
Certains pêcheurs qualifient ce dauphin de « roi de la méchanceté ». © Ivan Sgualdini

Certains pêcheurs qualifient ce dauphin de « roi de la méchanceté ». © Ivan Sgualdini

Ce que disent les mots du droit

 

La base lexicale du droit appliqué à la petite faune sauvage a suscité de nombreux débats ces derniers mois au cours de l’adoption de la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages en 2016, puis de ses décrets d’application. Pour cause, les mots ont un sens. Ils connectent le monde de la pensée au monde du langage et ainsi traduisent les représentations des êtres, objets et concepts qu’ils désignent.

Espaces naturels n°61 - janvier 2018

Le Dossier
Le putois faisait partie des "animaux susceptibles d'occasionner des dégâts", avec le belette, la fouine, le renard, la Pie bavarde, le Geai des chênes et d'autres. © Peter Trimming

Le putois faisait partie des "animaux susceptibles d'occasionner des dégâts", avec le belette, la fouine, le renard, la Pie bavarde, le Geai des chênes et d'autres. © Peter Trimming

Se former pour changer d'idées

 

Que d’appréhension pour certaines personnes quand elles se présentent à la porte du Muséum de Paris ! Que viennent-elles y chercher ? Tout simplement vivre mieux avec une nouvelle approche d’un animal qui les paralyse, les fait crier ou pleurer, les dégoûte… Pourquoi ces images négatives de l’araignée dans la tête d’un grand nombre, alors que d’autres sont plutôt admiratifs de leur aspect ou de leurs constructions en soie ?

Espaces naturels n°61 - janvier 2018

Le Dossier

L'homme n'est pas le centre du monde

 

Comment, en tant que scientifique, réagir vis-à-vis de toutes ces convictions qui nous paraissent des inepties, comment leur tordre le cou afin d’amener l’humain sur les chemins de la connaissance scientifique ? Par la communication ! Les méthodes classiques (radio, télévision, sites web, articles, conférences, etc.) en sont les piliers, tout comme l’utilisation des collections (inertes ou vivantes). J’aimerais attirer l’attention sur un support particulièrement intéressant : la photographie, qui, grâce au numérique, s’est largement développée ces dernières années.

Espaces naturels n°61 - janvier 2018

Le Dossier
Éclosion d'une Couleuvre à collier. © Françoise Serre-Collet, MNHN

Éclosion d'une Couleuvre à collier. © Françoise Serre-Collet, MNHN

Expérimenter un lien à la nature surprenant et original

 

Tout d’abord éducateur à l’environnement « classique », j’ai arpenté la nature pour faire découvrir les oiseaux, les insectes, les plantes et toute cette diversité qui nous entoure. Plutôt naturaliste, je m’attachais à faire connaître le nom de chaque chose que nous croisions au fil de notre chemin. J’étais persuadé qu’en transmettant des connaissances sur la nature, les personnes que j’accompagnais deviendraient plus respectueuses de leur environnement. Cela paraissait fonctionner, mais surtout avec les personnes déjà sensibilisées.

Espaces naturels n°49 - janvier 2015

Pédagogie - Animation

© François Lenormand - Cardere Normandie

Comment utiliser la télédétection ?

 

En Rhône-Alpes, la stratégie de préservation des pelouses sèches prévoit l’inventaire de ces milieux. Ils sont généralement réalisés par photo-interprétation puis par vérification sur le terrain.En sud Ardèche, où ces milieux ouverts et secs sont très répandus, la réalisation d’un inventaire par télédétection a été expérimentée en 2013, dans le cadre d’une collaboration entre le Cermosem (Université Joseph Fourier) et le Conservatoire d’espaces naturels Rhône-Alpes. Cette démarche était ambitieuse car ces milieux sont très hétérogènes en termes de physionomie de végétation.

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Méthodes - Techniques

© Cen Rhône-Alpes

Outrages, menaces, violences : savoir réagir

 

La très grande majorité des affaires d’atteintes à agents commissionnés est constituée d’outrages, c’est-à-dire d’insultes, de provocations et de menaces. « Les agents reçoivent l’agressivité adressée au parc, voire à l’État. Ce sont en effet souvent les seuls représentants de la sphère publique présents sur les zones reculées », témoigne Caroline Merle du Parc national du Mercantour. Constat partagé aussi par l’ONCFS : dans certains territoires où le contexte local est tendu, les agents vont servir d’exutoire.

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Droit - Police de la nature

La dégradation des panneaux ou des locaux concourt au climat d'insécurité dans lequel travaillent les agents. © PNM H. Brosius

Pouvoir comparer des états de conservation

 

Mettre en oeuvre une démarche d’évaluation de l’état de conservation des habitats est requis dans une diversité de contextes, que ce soit pour répondre à la demande européenne ou dans le cadre des plans de gestion des espaces qui y sont soumis. Dans le cadre de la directive Habitat, les critères d’évaluation font référence à l’aire de répartition naturelle, aux évolutions de la surface de l’habitat, à l’état de conservation des espèces caractéristiques (structure et fonctionnement) et aux pressions.

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Études - Recherches

Les prairies subhalophiles thermo-atlantiques sont composées de plusieurs types d'associations végétales, dont l'identification contribue à l'évaluation de leur état de conservation © Conservatoire du littoral - A. Bonis

Rangers du monde : une même famille, des formations variées

 

Ce qui frappe, quand on interroge les rangers de différents pays sur leur formation, c’est la disparité. C’est en tout cas ce qu’ont pu constater les membres de Gardes nature de France, l’association française affiliée à la fédération internationale des gardes.

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Management - Métiers

© Gardes nature de France

Un patrimoine révélé à ses habitants

 

Pour la première fois en 2014, le patrimoine naturel était affiché officiellement (*) dans le thème des Journées européennes du patrimoine. Au vu du succès de ces journées, il est déjà question que les futures éditions associent nature et culture.

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Accueil - Fréquentation

© Grand Site du Canigó

Dévoiler un paysage façonné par l'homme

 

Le Grand Site de France du massif du Canigó, a décidé de participer pour la première fois en 2014, aux Journées européennes du patrimoine. Le thème « Patrimoine naturel, patrimoine culturel » faisait directement sens pour les paysages, « oeuvre conjuguée de l'homme et de la nature » pour reprendre la définition du paysage donnée par la Convention du patrimoine mondial. L'objectif était de faire connaître les richesses patrimoniales du territoire, plus particulièrement celles cachées par la végétation et ignorées qui concernent le passé minier du massif du Canigó.

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Accueil - Fréquentation

Une autre manière de découvrir les lagunes méditerranéennes

 

Cet évènement offre en effet l’occasion de mettre l’accent sur l’évolution des sites lagunaires et la transformation du littoral méditerranéen français au cours de l'histoire, ainsi que les savoir-faire et les usages associés à ces lagunes qui ont évolué au fil du temps. Les dimensions culturelles, scientifiques, artistiques et environnementales qui composent ces espaces peuvent ainsi y être valorisées. A la source de la première participation il y avait la volonté de faire découvrir aux locaux les trésors achéologiques de Lattes. Un patrimoine culturel au coeur du patrimoine naturel.

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Accueil - Fréquentation

Évaluation du patrimoine naturel : où est le problème ?

 

Les évaluations du plan de gestion se résument la plupart du temps en une analyse de l’avancement des opérations (fait, pas fait, engagé, ...). Il manque tout le volet évaluation des résultats de la gestion et tout particulièrement de l’état de conservation du patrimoine naturel. Or, dans le contexte actuel, rendre des comptes sur les finances publiques, par une évaluation continue des résultats de la gestion va devenir une nécessité.

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Gestion patrimoniale

© F. Hébert - RNN

S’entraider par-delà l’Atlantique

 

L’idée d’un jumelage entre sites naturels du Conservatoire du littoral situés de part et d’autre de l’Atlantique est venue en réponse à l’isolement géographique de l’archipel de Saint-Pierre et Miquelon par rapport au réseau de sites du Conservatoire du littoral, et pour appuyer la mise en place d’une gestion de site naturel qui n’existait pas avant l’intervention du Conservatoire du littoral. À ce moment-là, en 2005, le SyMEL (Syndicat Mixte des Espaces Littoraux de la Manche) bénéficiait par contre déjà d’une expérience de gestion de sites de près de 20 ans.

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Aménagement - Gouvernance

Premiers échanges en août 2008 dans la Manche © Conservatoire du littoral - A. Bonis

Ces raisons qui font qu’on s’occupe si mal des petites bêtes

 

Malgré leur omniprésence, beaucoup d’espèces sont rares. Cette rareté peut avoir pour origine le manque d’habitat ou de micro-habitat. Dans ce cas, on peut espérer conserver l’espèce en maintenant, voire en développant, son habitat. Cela peut parfois nécessiter beaucoup de temps (création de grosses cavités dans les arbres), et n’être efficace que si l’espèce s’est maintenue à proximité pour recoloniser l’habitat.

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Le Dossier

Petite saperde du peuplier (Saperda populnea). Hormis pour quelques cas simples comme ce longicorne, la détermination
fiable des insectes passe par des captures et l'utilisation d'une collection de référence. © Xavier Houard

Vers une guerre des abeilles ?

 

D’un côté, l’abeille mellifère (ou domestique), Apis mellifera, est « l’abeille » bien connue du grand public dont les colonies populeuses produisent miel et autres produits de la ruche. C’est une espèce indigène en Europe avec laquelle faune et flore ont coévolué depuis des millions d’années (Ruttner 1987, Danforth et al. 2012). De l’autre, plus de 900 espèces d’abeilles (Hymenoptera : Apiformes) dites ‘sauvages’ qui regroupent andrènes, bourdons, halictes, mégachiles et autres xylocopes (913 espèces exactement d’après Leonhardt et al. 2013).

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Le Dossier

Abeille mellifère et abeille sauvage (Ceratina sp.) sur une inflorescence de jasione des montagnes. © René Celse, Rucher des Bas Oliviers

Aux origines : une vision anthropocentrique de la nature

 

On a affirmé qu’est née au XIXe siècle une forme de sacralisation de la nature, conduisant à sa protection avec pour conséquence l’exclusion de l’homme des territoires protégés, une logique qui serait propre à la culture occidentale. Pourtant, l’examen des textes, des mouvements, comme des mesures législatives de protection de la nature corrobore difficilement cette théorie : durant tout le XIXe siècle, le poids des raisons utilitaristes est immense et répond toujours à une logique anthropocentrique.

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Autrement dit

Un développement durable qui vient des communautés locales

 

La RMBMU a joué son rôle d’accompagnement de la communauté dans le développement d’une vision intégrant le développement durable et responsable. Elle a pour cela organisé en 2009 un forum de mobilisation afin de rassembler les acteurs du développement local et régional autour des enjeux socio-économiques et environnementaux.

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Vu ailleurs
Au sommet des Mont Groulx

Au sommet des Mont Groulx © Micheal Jones