Réseau

Les gardes d’espaces naturels adhèrent à l’International Ranger

 

Espaces naturels n°33 - janvier 2011

Management - Métiers

Moune Poli

 

L’assemblée générale fondatrice de l’Association des gardes des espaces naturels protégés de France s’est déroulée le 16 octobre dernier.

Garde-moniteur, écogarde, garde du littoral… Avec un peu moins de mille agents, les gardes représentent une part importante des professionnels au service des espaces naturels. Leurs échanges ou coopérations restent pourtant limités. Conscients que la mise en réseau d’une profession constitue sa force, l’idée de constituer une section française de l’International Ranger Federation a émergé. 

Entretien avec Emmanuel Icardo, garde au Parc national du Mercantour, est l’une des cheville ouvrière du projet...

Pourquoi ce métier, emblématique de la nature, est-il si peu fédéré ?
La difficulté relève de la diversité des statuts, des employeurs, des appellations, mais aussi des compétences et des activités que les gardes mettent en œuvre. Une association devrait notamment permettre de renforcer la reconnaissance de nos métiers, aussi bien auprès du grand public que des institutionnels. Sans compter le professionnalisme et l’expertise que génère ce type de réseau.

Comment expliquer le choix de l’International Ranger Federation ?
L’idée est née à la suite du forum Jobs for nature organisé en 2008. Un petit groupe de travail d’une douzaine de gardes de différents horizons s’est constitué pour réfléchir à la chose. Deux d’entre nous sont partis en délégation lors du dernier congrès de l’International Ranger Federation, en Bolivie. L’éthique et les objectifs de l’IRF semblent correspondre aux attentes que nous avions définies. Il ne s’agit ni d’un syndicat, ni d’une amicale mais d’une association professionnelle qui œuvre à la communication et aux échanges d’expériences, ainsi qu’à la promotion de la protection de la nature et à la représentation des professionnels de terrain auprès des institutions internationales. Nous aimons bien l’idée de solidarité et d’entraide développée par IRF. Dans le cas d’un garde tué en service par exemple. Idem pour la protection juridique que cette association pourrait nous apporter.

D’autres gardes, comme ceux qui œuvrent à l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, sont-ils concernés par votre association ?
Ils assurent surveillance, contrôle, prévention… À ce titre, il nous semble que nos collègues de l’ONCFS ou de l’Onema ont entièrement leur place dans cette dynamique et nous espérons qu’ils seront en mesure de rejoindre rapidement l’association.