Aller chercher la parole des citoyens
Quelles sont les conditions pour qu'une consultation soit réussie ?
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
À quoi sert la Convention sur la diversité biologique ?
En 2020, la Convention sur la diversité biologique (CDB) se dotera d’un nouveau cadre mondial à l’occasion de la 15e réunion de la Conférence des parties (COP15). Le Plan stratégique pour la biodiversité actuellement établi (2011-2020), fondé sur les 20 objectifs formulés à Nagoya en 2010 (dits Objectifs d’Aichi, du nom de la préfecture où s’est tenue à l’époque la COP) arrivant à son terme, l’heure est venue de fixer un nouveau plan.
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Mettre à contribution l’expertise citoyenne
Dès sa création, l’Agence a souhaité imaginer une manière de se rapprocher des citoyens. L’une des actions a été de mettre en oeuvre les Ateliers de co-construction citoyenne. En effet, considérant le sujet – la biodiversité – autant que l’objet – les politiques publiques – il semblait important de travailler avec les citoyens. Notre intention était de concevoir et d’expérimenter une méthode pour les associer de façon pérenne et sincère au fonctionnement de l’AFB.
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Le dossier lu par... Hélène Cauchoix
Convaincre, rendre acceptable, multiplier les ambassadeurs, trouver les bonnes actions, changer les pratiques, renouveler un conseil d’administration… Les intentions qui motivent tout un chacun à associer les habitant.e.s à ses actions et à mettre en place la participation, sont multiples. Pour autant, sont-elles compatibles avec les besoins des habitant.e.s visé.e.s ? Les modes d’engagements, d’implication et de facilitation sont-ils adaptés ? Finalement, qu’attendons-nous de la participation citoyenne ?
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Mobiliser : longtemps ou intensément ?
Gros coup de pub sur un événement ou travail de fond ? Action choc ou relations de long terme ? Tout est bon dans la mobilisation, tant qu'on sait ce qu'on veut en faire.
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Accompagner la prise de conscience
QUELLE EST L'ÉVOLUTION DU MÉTIER D'ANIMATEUR NATURE ?
Juliette Cheriki-Nort : Le métier a en effet évolué. Sur les thèmes abordés, certes, mais aussi sur les fonctions. Les animateurs peuvent être des passeurs, des ambassadeurs, des médiateurs, des animateurs de démarche participative, de réunions publiques et de débats citoyens.
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Entre culture et nature : la biodiversité en tournée
En juin 2020, la France accueillera à Marseille le Congrès mondial de la nature. À cette occasion, un nouvel espace accessible à tous est créé afi n de mettre en lumière les actions et les engagements des acteurs de la société civile mobilisés dans la lutte contre l’érosion de la biodiversité : les Espaces générations natures. Ces espaces permettront aux visiteurs de vivre des expériences uniques de sensibilisation aux enjeux de la biodiversité à travers des activités créatives et ludiques.
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Parlons nature à la fête du village
Le constat est simple : nous touchons peu les habitants, qui ne sont pas désintéressés, mais éloignés de l'enjeu « biodiversité ». Il s'agit, pour nous, de créer un dialogue entre les habitants et leur environnement proche, de renouer un lien, devenu apparemment ténu, mais qui ne demande qu'à être ramené à la conscience de chacun. Visites guidées, animations, chantiers nature, conférences, ces dispositifs ont leur public mais souvent circonscrit à des personnes initiées, averties ou déjà sensibilisées. La population non réceptive a priori échappe la plupart du temps au radar.
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
![Près de 1 200 personnes sont passées par l'exposition Eden62. © Eden62 Près de 1 200 personnes sont passées par l'exposition Eden62. © Eden62](http://espaces-naturels.info/sites/default/files/styles/large/public/field/image/parlons_nature.jpg?itok=v-7GBgak)
Christian Ringot, directeur de la communication, de l'éducation à l'environnement et des partenariats, c.ringot@eden62.fr
Comprendre son « empreinte biodiversité »
« Si l’on veut que l’homme préserve mieux la biodiversité, il faut le reconnecter à la nature ». C’est le message « que l’on entend partout ». Pour de nombreux acteurs de la biodiversité, une première manière de reconnecter l’homme à la nature consiste à élaborer des catalogues de sorties nature. De plus en plus aujourd’hui, des actions complémentaires sont proposées pour influencer les comportements dans un sens favorable à la biodiversité. «
JE(U) COMMENCE AUJOURD’HUI »
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Psychologie sociale : les déterminants clés de l'engagement écologique
La question de savoir comment susciter l’engagement en faveur de l’environnement dans les actions concrètes de nos quotidiens reste d’actualité, malgré une prise de conscience perceptible des enjeux écologiques. Pour cela, il convient de connaître les déterminants de l’engagement des individus dans l’action en faveur de la nature, mais aussi d’identifier les outils qui conduisent au mieux à cet engagement.
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Un plan de gestion avec les citoyens
LE CONSTAT INITIAL : UN MANQUE D’IMPLICATION CITOYENNE
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
L'UICN réunit la planète biodiversité en juin prochain
Quels sont selon vous les enjeux de 2020 ?
Nous sommes face à un risque d’extinction massif des espèces avec des taux 100 à 10 000 fois supérieurs à la normale. 2020 est vraiment une année « make or brake » pour le futur de la Nature et de l’Humanité.
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
La co-décision : une compétence à mobiliser dès l’enfance
Aiguiser le sens des responsabilité, développer la collaboration, ouvrir le dialogue : ce ne sont que quelques unes des vertus des aires éducatives. Animatrice nature dans le Morbihan et intervenante auprès de plusieurs classes travaillant sur une aire marine éducative, Anne Jacob est convaincue de l’intérêt de ce dispositif. « Lorsque je croise en septembre des élèves qui s’empressent de me parler de « leur » aire, où ils ont emmené, leurs parents pendant les vacances, je comprends que cela fonctionne vraiment bien en matière d’appropriation », témoigne-t-elle.
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
La santé par la nature
Se balader à la campagne, prendre un grand bol d’air au bord de la mer, observer avec attention une abeille butiner. La nature, ça fait du bien. C’est une conviction pour nombre d’acteurs travaillant de près ou de loin au contact de la nature sauvage ou jardinée. Mais depuis les années 1980, plusieurs travaux scientifiques, dans le domaine de la biologie et de la psychologie notamment, éclairent et confirment cette intuition. Fort de ces avancées, l’accompagnement des personnes en situation de soin ou de handicap s’enrichit de protocoles fondés sur le lien à la nature.
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
De la myrtille au Grand tétras, une approche intégrée
LA MYRTILLE, UNE PRODUCTION EMBLÉMATIQUE… LONGTEMPS EN QUÊTE DE RECONNAISSANCE
Espaces naturels n°57 - janvier 2017
Le dialogue territorial avant toute chose
Il y a des élus qui pensent qu'il faut imposer pour faire avancer les choses, que celui qui décide, c'est celui qui paye, et il y en a d'autres qui croient au débat permanent. Parmi ces derniers, Christophe Cavard, président du Grand Site des gorges du Gardon depuis sa création en 1993, est un convaincu. « Je crois qu'en démocratie, la délégation faite aux élus n'est pas un chèque en blanc. Pour marcher sur nos deux jambes, il faut des institutions, mais il faut aussi du participatif. C'est un pilier des réserves de biosphère, leur marque de fabrique.
Espaces naturels n°57 - janvier 2017
Accepter les réalités territoriales
La création de la Réserve naturelle régionale des terres et étangs de Brenne, Massé-Foucault, peut être considérée comme le résultat d’un processus de longue haleine dans lequel l’implication des acteurs et les relations humaines de confiance
Espaces naturels n°57 - janvier 2017
Les services pour favoriser le dialogue territorial
Depuis 2005, la notion de services écosystémiques a déclenché un entrain collectif et rassemblé toute une communauté autour d’elle en proposant une solution alliant « conservation et développement ». En effet, le concept de services écosystémiques a permis d’élaborer un cadre pour contribuer à une prise de décision effective concernant la conservation de la biodiversité et l’utilisation des ressources naturelles. Les progrès faits en termes d'évaluation permettent d'en faire un bon outil de dialogue, dans une vision transversale et multifonctionnelle des territoires.
Espaces naturels n°57 - janvier 2017
Vertus de l'équilibre (en DD comme ailleurs)
Que le bois soit une énergie renouvelable, personne ne le conteste. Sauf que c'est une ressource limitée. Son utilisation repose donc sur la bonne gestion des forêts, et la prise en compte d'intérêts parfois divergents : propriétaires, exploitants, promeneurs, naturalistes, industriels... Dans le contexte d'une demande sociale et politique forte pour les énergies renouvelables, vient la question de la sur-exploitation.
Espaces naturels n°57 - janvier 2017
Chartes des parcs nationaux : éveiller à la concertation ou raviver les conflits ?
La loi du 14 avril 20061 issue du rapport Giran de 2003 élargit le principe des chartes des parcs naturels régionaux aux parcs nationaux. Le Parc national des Écrins avait cependant pris les devants de ces logiques partenariales dès juillet 1996, avec les chartes d’environnement et de développement durable signées avec chacune des communes. Si les parcs nationaux créés après cette loi sont nés avec leurs chartes et leurs communes adhérentes, ceux de première génération, issus de la loi de 1960, ont dû la créer de toutes pièces.
Espaces naturels n°57 - janvier 2017
Croiser les regards, partager les stratégies de préservation
Initialement, nous faisions face à une situation de blocage. Les relations étaient crispées entre gestionnaires et naturalistes, d’un côté, qui reprochaient aux spéléologues de perturber les populations de chauves-souris en période de sensibilité, et spéléologues, de l’autre, agacés par la seule entrée « gîte à chauves-souris » et craignant également des restrictions de leurs pratiques. D’où l’absence quasi-systématique des spéléologues lors de la concertation autour des projets de gestion et l'émergence, ponctuellement, de conflits d'usage.
Espaces naturels n°57 - janvier 2017
Changement climatique : quel rôle pour les espaces naturels protégés ?
Les espaces naturels protégés vivent le changement climatique au quotidien. La modification des températures perturbe les grands cycles géochimiques et exerce une pression forte sur les écosystèmes. Au niveau mondial, l'érosion de la biodiversité, bien illustrée par la chute entre 1970 et 2010 de 52 % de l'Indice Planète Vivante du WWF, est due aux effets conjugués et souvent synergiques des différents changements globaux... dont le changement climatique.
Espaces naturels n°57 - janvier 2017
Faire passer l'info par des ambassadeurs
Difficile d'être sur tous les fronts en même temps. En effet, le golfe du Morbihan est une aire marine protégée qui concentre de nombreuses activités maritimes professionnelles et de loisirs mais aussi une biodiversité très riche et variée qui côtoie ostréiculteurs, pêcheurs, navires à passagers, plaisanciers, plongeurs, kayakistes, écoles de voile…
DES AGENTS DU PNR SUR LE TERRAIN
Espaces naturels n°57 - janvier 2017
La Préhistoire pour renouer avec la nature
Ici, patrimoine naturel et patrimoine culturel se rencontrent : la réserve naturelle régionale des landes de Monteneuf et le site mégalithique des menhirs de Monteneuf cohabitent sur le même espace. L'association Les Landes utilise cette situation privilégiée comme contexte à des actions de sensibilisation.
Espaces naturels n°57 - janvier 2017
Les régions à la tête d'un nouvel organisme en faveur de la biodiversité
Quel rôle jouent aujourd'hui les régions dans le champ des politiques publiques en faveur de la biodiversité, et quelle légitimité cela leur confère-t-il pour le portage des futures ARB ?
Espaces naturels n°57 - janvier 2017
Le dossier lu par... Raphaël Mathevet
Ce dossier montre comment concilier biodiversité et activités humaines reste une aventure permanente. Les expériences rassemblées ici tentent tantôt de rendre compte des processus en train de se faire tantôt d’expliquer les causes de succès ou d’échec, les risques encourus. Plusieurs expériences montrent comment le fait d'entamer un dialogue peut donner aux acteurs du territoire l’envie de continuer à construire ensemble un projet, ou tout au moins de créer des liens qui encourageront à poursuivre. Les efforts et compétences à fournir sont variables.
Espaces naturels n°57 - janvier 2017
Une place pour la gestion traditionnelle
Des divergences évidentes s’expriment entre les réalités écologiques, sociétales et culturelles de la Guyane, territoire amazonien, et les contraintes des cadres de gestion nationaux et européens. C’est à travers ce contexte multi-culturel particulier, dans lequel s’inscrit le Parc amazonien de Guyane, et au regard des nombreux retours d’expérience déjà publiés sur le sujet, qu’un éclairage supplémentaire est ici apporté sur la conciliation entre conservation et usages de la nature.
Espaces naturels n°57 - janvier 2017
Combien ça coûte ?
Que faut-il intégrer dans le coût d’un suivi ? La première variable à prendre en compte est l’effort d’échantillonnage qui comprend le nombre de sites à inventorier, leur répartition spatiale, le nombre et la fréquence des visites envisagées ainsi que les mesures prévues (nature et nombre de taxons, variables environnementales).
Espaces naturels n°41 - janvier 2013
Donnez toutes les chances de réussite à votre suivi
Réserves naturelles de France a l’expérience ! Depuis plus de vingt ans, l’association développe des protocoles standardisés de suivi d’espèces et d’habitats. Des protocoles souvent élaborés en partenariat avec des organismes scientifiques et qui correspondent à des besoins identifiés dans les plans de gestion. Tout pourrait donc être pour le mieux mais la réalité montre que certains suivis tombent en dormance après quelques années. Ce constat met en cause l’animation, la centralisation et le traitement des données.
Espaces naturels n°41 - janvier 2013
C’est possible : suivre une population sans pouvoir identifier les individus
Déclin, augmentation, stabilité… Les suivis démographiques ont vocation à identifier les dynamiques des populations, les causes de changements observés et les processus sous-jacents. Chez les plantes par exemple, ces études impliquent de repérer des individus et d’observer leurs transitions entre différents stades de vie : de graines à plantules jusqu’à l’état reproducteur.
Espaces naturels n°41 - janvier 2013
Voici venu le temps de l’harmonisation
Depuis 1963, chacun des parcs nationaux a mis en place un dispositif d’inventaire et de suivi de son patrimoine naturel. Ces démarches répondent aux besoins de connaissances utiles pour gérer le territoire protégé et, également, pour communiquer sur ses richesses. In fine, nous sommes aujourd’hui en présence d’une abondance de données naturalistes mais également devant une diversité de protocoles.
En 2010, Parcs nationaux de France a souhaité y voir clair.
Espaces naturels n°41 - janvier 2013
Articuler plan national d’actions et suivis sur site
De prime abord, un protocole national de suivi ne sert pas forcément les objectifs du gestionnaire à son échelle d’intervention. Faut-il pour autant considérer que les approches sont cloisonnées ou bien une adaptation pour servir les objectifs locaux est-elle envisageable ?
Le plan national d’actions en faveur des odonates (PNA) dont une des actions est le Suivi temporel des libellules (Steli) semble démontrer que l’articulation réciproque est possible.
Espaces naturels n°41 - janvier 2013
« Un conflit peut en cacher d’autres »
Dans les rapports gestionnaires, chasseurs, agriculteurs, la discussion tourne souvent à la confrontation. Est-ce inévitable ?
Espaces naturels n°41 - janvier 2013
« Les scouts vont plus loin dans leur rapport à la nature »
Vous dites que les Scouts et guides de France veulent, aujourd’hui, aller plus loin dans le rapport à la nature. Qu’est-ce que cela veut dire ?
Espaces naturels n°41 - janvier 2013
Encore d’actualité, le suivi des populations ?
Suivre l’évolution des populations d’espèces est loin d’être une nouveauté et certains réseaux de gestionnaires s’y attellent depuis fort longtemps. C’est le cas notamment des espèces à enjeux cynégétiques pour lesquelles une connaissance fine des populations et de leurs trajectoires conditionne le niveau des prélèvements admissibles. Cependant, le suivi des populations d’espèces est-il encore d’actualité à une époque où l’accent est mis sur l’état de conservation des habitats naturels ?
Espaces naturels n°41 - janvier 2013
Schéma de cohérence des boisements
Un développement important de plantations boisées peut contribuer à un mitage de l’espace, à une banalisation des paysages, à un appauvrissement de milieux remarquables ouverts. Parfois même, il en résulte un développement anarchique avec pour conséquence une réduction significative des espaces à vocation agricole. D’autres fois, en revanche, les essences et leur lieu d’implantation contribuent à renforcer une trame écologique.
Espaces naturels n°41 - janvier 2013
Connaître, oui. Mais pour quoi faire ?
Plusieurs raisons conduisent le gestionnaire à mener des suivis. Il y a sans conteste des origines objectives et d’autres résultant de propositions de partenaires (la recherche par exemple). En premier lieu, les suivis relèvent d’un enjeu de connaissance. Ils vont permettre au professionnel de valider, ou non, ses choix. En effet, le gestionnaire voudra évaluer sa gestion (ai-je atteint mon objectif ?), qu’elle soit active ou relève de la non-intervention, et pour ce faire, il devra analyser les résultats de suivis.
Espaces naturels n°41 - janvier 2013
Suivi, les trois questions préalables
Tout suivi suppose que les informations récoltées soient suffisamment pertinentes pour permettre de comprendre le fonctionnement du système écologique et d’en éclairer la gestion. En pratique, cette maxime nécessite d’adopter, préalablement à toute action, un petit nombre de principes.
Espaces naturels n°41 - janvier 2013
Ne cédons pas à l’effet de mode
Pour la faune comme pour la flore, les professionnels de la nature reçoivent des invitations de plus en plus nombreuses à participer à des opérations de suivis d’espèces. Effet de mode ou réelle prise de conscience de la puissance de ces dispositifs en matière de conservation ? Je ne parle pas ici des suivis d’individus, ou de protocoles appliqués par des chercheurs avec un objectif très ciblé et pour un temps limité. Je veux parler de ceux visant les populations d’une espèce et qui mobilisent parfois un grand nombre d’observateurs à intervalle régulier. Ces suivis ne sont pas nouveaux.
Espaces naturels n°41 - janvier 2013
Protocole mal calé, le petit coup de pouce des biostatisticiens
La pie-grièche écorcheur est une espèce d’intérêt communautaire (1). Pour en estimer l’abondance dans la zone de protection spéciale Forêt, bocage, étangs de Thiérache, une étude est entreprise en 2009. Or, une fois le protocole monté et le travail de collecte effectué, le Parc naturel régional de l’Avesnois (opérateur) s’aperçoit de son inadéquation. Les résultats ne peuvent pas être interprétés.
Espaces naturels n°41 - janvier 2013
Conviction, acquisition
Le département de la Loire a accepté la compétence relative à la gestion des espaces naturels sensibles1. De quels moyens financiers disposez-vous ?
Effectivement, depuis quinze ans, nos élus ont choisi de mener une politique en faveur des espaces naturels sensibles. Face à cette compétence, le législateur a prévu un outil financier. Nous prélevons donc la taxe départementale pour les espaces naturels sensibles. Nous avons opté pour un taux de 1 %. Ce qui, concrètement, nous permet de disposer d’un budget d’un million d’euros par an.
Espaces naturels n°11 - juillet 2005
Impliquer les propriétaires
Assistance technique
Cette forme d’assistance technique est née en 2001 suite aux travaux du programme Life « Tourbières de Midi-Pyrénées ». Le Conservatoire régional des espaces naturels a alors souhaité démultiplier les acquis de ce programme en impliquant les propriétaires ou gestionnaires de zones tourbeuses.
Espaces naturels n°11 - juillet 2005
Les touristes, auxiliaires de la science
Comment motiver ? Sensibiliser ? Comment convaincre ? Le réflexe immédiat est d’argumenter, d’user de la logique et de la parole… de s’adresser au cerveau supérieur : le cortex. Est-ce vraiment pertinent ?
Espaces naturels n°11 - juillet 2005
Avenir radieux ou sombres perspectives ?
La situation des tourbières dans le monde est délicate (cf. p. 38) : certains pays ont des tourbières très dégradées (l’Allemagne…) d’autres voient certaines activités destructrices se ralentir sans que les menaces disparaissent (Norvège ou Lettonie). Par ailleurs, des pays, telle la Terre de Feu, aux tourbières en bon état, voient croître les pressions destructrices. Des organisations internationales comme le Groupe international pour la conservation des tourbières multiplient les rencontres et les interventions pour que les tourbières soient reconnues à leur juste valeur1.
Espaces naturels n°11 - juillet 2005
Le type de zone humide le plus répandu dans le monde
Les tourbières comptent un nombre remarquable d’espèces intéressantes : sur environ un millième du territoire métropolitain, on y trouve 6 % (27) des espèces de plantes vasculaires de la liste rouge nationale, 9 % (39) des espèces protégées nationales. Par ailleurs, 6 % des espèces de la flore vasculaire sont inféodées aux tourbières. Elles attirent par leur beauté, leur aspect original. Une partie d’entre elles a gardé un caractère naturel très marqué, certaines même semblent pouvoir se maintenir en équilibre, sans intervention humaine autre que la préservation.
Espaces naturels n°11 - juillet 2005
Prenons-en de la graine
Ils sont penchés sur les talus, ils sont nombreux. Accroupis au ras du sol, leurs doigts agiles écartent les herbes. Huit semaines durant, ils reviennent, pas toujours les mêmes mais toujours aussi assidus… Ils ramassent des graines. Drôle d’idée !
Ceux qui œuvrent ainsi sur les pelouses de l’Audomarois sont tous des bénévoles de l’association « Les Blongios, la nature en chantiers ». Le sens de leur travail s’intitule « renaturation ».
Espaces naturels n°11 - juillet 2005
Plus variées qu’on ne l’imagine
Sous le vocable « tourbière » se cachent des milieux très divers. Le stéréotype de leur genèse est celui d’un petit lac glaciaire dont les bords se font lentement envahir par une végétation palustre. Sur un entrelacs de trèfle d’eau et de comaret, les sphaignes se développent puis se déposent en une couche épaisse. C’est la décomposition très incomplète de ces bryophytes* qui donne naissance à des couches de tourbe. Envahi par cette tourbe, le lac disparaît progressivement en quelques millénaires. Mais il existe bien d’autres formes possibles d’évolution des tourbières.
Espaces naturels n°11 - juillet 2005
Restaurer après drainage et exploitation
Le drainage et l’exploitation de la tourbe ont pour principale conséquence une forte perturbation du fonctionnement hydrologique des tourbières. Il s’ensuit la disparition des plantes et animaux caractéristiques, une forte banalisation des milieux et finalement une perte de biodiversité significative.
Espaces naturels n°11 - juillet 2005
L’arbre et la tourbière héritiers d’un conflit
Quand on parle de conservation des tourbières, l’arbre fait plutôt partie des ennemis désignés, et le forestier a généralement intérêt à se faire tout petit… En effet, qu’il s’agisse de perturbation de l’alimentation en eau, d’apport de litière, d’ombrage… les maux imputables à la végétation arborescente sont légion. Les forestiers de l’ONF n’ont pas été les derniers à s’en laisser convaincre, après la large diffusion dans leurs services du manuel d’Espaces naturels de France sur la gestion conservatoire des tourbières.
Oui, mais voilà, les choses ne sont pas si simples…
Espaces naturels n°11 - juillet 2005
Non-sens forestier, hérésie économique !
Certains terrains sont impropres à la production forestière. Inutile, donc, de s’y acharner. C’est le cas des tourbières.
Espaces naturels n°11 - juillet 2005
un outil d’étude et de gestion des tourbières
Les organismes microscopiques sont très abondants à la surface des tourbières à sphaignes. Certains peuvent être photosynthétiques (cyanobactéries, algues unicellulaires), prédateurs (protozoaires, rotifères, nématodes) ou décomposeurs (bactéries, champignons). Ces micro-organismes sont étroitement dépendants des végétaux constructeurs de tourbe que sont les sphaignes, en particulier parce que ces mousses maintiennent un taux d’humidité élevé indispensable à leur survie.
Cependant, les sphaignes ont, elles aussi, besoin des micro-
Espaces naturels n°11 - juillet 2005
Les sphaignes
La connaissance des communautés de sphaignes et leur répartition sur le site sont les meilleurs outils d’un diagnostic écologique de tourbière haute. Les objectifs de gestion ou de restauration doivent être tournés vers le maintien ou le développement des espèces productrices de tourbe.
Ce constat découle de deux observations : les sphaignes mortes constituent la majorité de la tourbe ; les sphaignes vivantes construisent un milieu qui leur est favorable et qui limite l’implantation de compétiteurs.
Espaces naturels n°11 - juillet 2005
« Armor nature »
Le sud-ouest du département des Côtes d’Armor possède un réseau dense de vallées humides. Ces ensembles constituent une vaste mosaïque de landes et de prairies tourbeuses qui offrent une importante diversité de milieux. Or, après avoir recensé ces espaces, le Département met en évidence qu’ils sont en danger. En effet, fortement imbriqués avec les parcelles agricoles en culture ou en prairie temporaire, ces milieux sont progressivement abandonnés.
Espaces naturels n°11 - juillet 2005
La photographie
La terre vue du ciel, New York vu du ciel, l’Argentine vue du ciel… Quel lien faites-vous entre ce parti pris photographique et votre engagement pour le développement durable ?
Espaces naturels n°7 - juillet 2004
Forêts à caractère naturel
Pour le scientifique, l’optimum écologique d’une forêt est représenté par la forêt « primaire » : une forêt en équilibre avec son milieu et qui ne souffre d’aucune perturbation anthropique. Le fonctionnement naturel de ces forêts est caractérisé par une lutte permanente entre des arbres et des perturbations telles des inondations, feux, tempêtes… Sous réserve d’être assez vaste, cette forêt permet théoriquement à toutes les espèces qui la composent, à la biodiversité donc, de se maintenir à long terme.
Espaces naturels n°7 - juillet 2004
Artistes en résidence
La pluie a chargé la lande, puis le soleil s’en est venu, laissant pointer au loin, sur les falaises abruptes, le château d’Abbadia. Basque brume qui sublime les courbes néogothiques de la résidence d’Antoine d’Abbadie !
Inspiré par ses voyages, le scientifique explorateur a marqué d’orientalisme la décoration intérieure de sa demeure. La pièce la plus vaste est réservée à l'observatoire astronomique. D’ailleurs le château appartient maintenant à l’Académie des sciences. Quant au domaine, le Conservatoire du littoral l’a acquis, il y a 25 ans, en 1979.
Espaces naturels n°7 - juillet 2004
Biodiversité, naturalité et naturadiversité
Les professionnels de la conservation de la nature semblent d’accord : ils expriment un large consensus autour du concept de biodiversité. Sans doute parce que, comme le dit Raphaël Larrère1, chacun y trouve matière à justifier ses pratiques de gestion.
Le concept laisse d’ailleurs insinuer que, sans l’homme, il n’est pas pensable de sauver la nature ! Et, même, parfois, il devient difficile de faire reconnaître que la nature sait produire de la biodiversité. L’affirmer, c’est prendre le risque d’apparaître comme un dangereux fondamentaliste.
Espaces naturels n°7 - juillet 2004
Le monde vivant du bois mort
Le bois mort est une composante essentielle des forêts naturelles, souvent absente des forêts gérées. Cette lacune met en difficulté une biodiversité spécifique, riche et originale constituée notamment d’espèces se nourrissant de bois mort (espèces saproxyliques) ou vivant dans les cavités.
Espaces naturels n°7 - juillet 2004
Face à la souffrance des forêts
2003 ! Deux événements climatiques exceptionnels marquent l’année. Dès le printemps, un déficit de précipitation se traduit par une sécheresse intense qui dure jusqu’à l’automne. Par ailleurs, cet été-là, des températures très supérieures aux normales s’installent. On parlera de « canicule historique ». L’écosystème forestier en est modifié.
Espaces naturels n°7 - juillet 2004